Pour l'énergie solaire, Arnaud Mine, le président de Soler au SER déclare : "On entrevoit un coin de ciel bleu avec les mesures d'urgence annoncées : tarifs d'achat, appels d'offres simplifiés qui donneront des résultats en février, nouvel appel d'offres au mois de mars… Mais ces projets sont à longue échéance, 2014 ou 2015. Et les objectifs fixés pour 2020 sont bien trop timides face à la réalité ! 20 GW seraient bien plus censés que les 5,4 GW prévus". Le responsable syndical explique notamment que le photovoltaïque est devenu pertinent économiquement, avec les coûts actuels de l'énergie et un tarif de vente du courant par EDF de 12 centimes d'euro. Et il milite activement pour que les coûts de raccordement ne pèsent pas sur les installations dont la consommation est locale. "Mais la CRE ne sait pas encore ce qu'est l'autoconsommation !", déplore Arnaud Mine.

 

La biomasse s'organise
Concernant la biomasse, Cyril Le Picard, le président de France Biomasse Energie, émet lui aussi quelques regrets : "Le Fonds chaleur, qui aurait dû être de 500 M€ est seulement de 220 M€" Mais il souligne également les réussites : "La mobilisation est formidable : ONF Energie par exemple, qui gère les forêts nationales marche très bien. Nous avons une nouvelle industrie à créer en France, rurale et non délocalisable, mais elle doit être organisée". Un moyen pour lui de résoudre les problèmes logistiques posés par cette nouvelle filière qui exploite plus l'aubier des arbres mais également les branchages, jusque-là non valorisables. "Il nous faut convaincre les 3,5 millions de propriétaires forestiers privés de se transformer en producteurs-planteurs de bois énergie !".

 

Jean-Louis Bal, clôturant ce rapide tour d'horizon, souligne également l'importance de l'hydroélectricité à l'équilibre du réseau, cette énergie étant la plus adaptée à la régulation des pics de consommation en réalisant des lâchers d'eau sur des retenues artificielles. "Il faut développer le STEP (Stockage d'énergie par pompage) qui nous doterait de nouvelles capacités encore non exploitées". Quant aux EnR diffuses, le président du SER insiste sur la question de la rénovation thermique du parc existant en déclarant : "Nous attendons les orientations du ministère et les dispositifs de financement". Le débat national sur la transition énergétique peut donc continuer.

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