DONNÉES. L'effet-RE2020 s'est encore fait sentir au mois d'août 2022 au niveau des permis de construire, d'après les chiffres de la construction publiés ce 28 septembre par l'administration.
A août 2022, sur les douze derniers mois, le nombre de permis de construire passe la barre des 500.000 logements, atteignant 523.100, comme l'indiquent les dernières statistiques publiées par l'administration, ce 28 septembre 2022. Un chiffre en hausse de 14% par rapport aux douze mois précédents. Ce mouvement s'explique par plusieurs facteurs, le principal étant probablement l'entrée en vigueur de la réglementation environnementale 2020 (RE2020) en logement, le 1er janvier 2022. En effet, de nombreux maîtres d'ouvrage et promoteurs ont effectué leur demande fin 2021, pour rester sous les conditions de la réglementation thermique 2012 (RT2012) et ne pas avoir à repenser l'ensemble de leurs projets. Au niveau des maisons individuelles, l'effet sur les permis de construire s'est surtout fait sentir sur le premier trimestre 2022 ; mais, au vu du temps d'instruction plus allongé, c'est en août que cela s'est fait sentir pour le collectif, avec une hausse spectaculaire de +78 % des autorisations par rapport à la moyenne d'avant-crise sanitaire. L'administration estime également que ce type d'habitat a pu profiter, en zones tendues, de l'aide à la relance de la construction durable au titre de l'année 2022.
L'individuel pur marque le pas
En individuel pur, l'effet-RE2020 se dissipant, les chiffres sont moins encourageants, voire mauvais : -1,9% de logements autorisés sur douze mois cumulés (151.100) et -31,2% sur trois mois cumulés (juin-août 2022).
En matière de logements commencés, sur douze mois, les services du ministère de la Transition écologique font état d'une hausse de +0,5%, à 384.900, résultat se décomposant comme suit : une hausse de 8,1% en individuel (169.400), surtout tirée par le pur (+11,4%, alors que le groupé enregistre une baisse de -1,9%) ; et une diminution de -4,8% en collectif. Sur les trois derniers mois connus, le ralentissement des mises en chantier de logements est plus visible, avec une baisse de -5,6% (-13,9% en collectif, +6,6% en individuel pur, -9,4% pour l'individuel groupé).
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