Si le nombre d'entreprises du secteur du paysage enregistre une forte hausse en l'espace de deux ans (+32%), le marché a plutôt tendance à stagner, constate la dernière étude de l'Unep-les entreprises du paysage.

« Notre secteur continue de susciter des vocations, mais il n'est pas épargné par la crise ». Voilà les premières réactions d'Emmanuel Mony, président de l'Unep-les entreprises du paysage, à l'occasion de la présentation des chiffres-clés 2011 du secteur. En effet, le baromètre souligne l'attractivité de la profession, qui passe de 20.000 à 26.500 entreprises entre 2008 et 2010 (+32%), mais aussi la stabilisation du chiffre d'affaires sur cette même période traduisant une « relative paupérisation de la profession ».

 

Plus d'acteurs mais un même volume d'affaires à se partager… C'est le reflet de l'augmentation du nombre de très petites entreprises et de structures sans salariés - qui représentent 61% des entreprises du secteur contre 53% en 2008 - et des difficultés pour les autres liées aux aléas climatiques et à la crise économique durant ces deux dernières années. Dans le même temps, les entreprises de services à la personne font un bond, passant de 2.700 en 2008 à 6.700 deux ans plus tard, tandis que le marché des particuliers croît au détriment de la commande publique qui recule. Et si le métier attire, il se révèle aussi de plus en plus qualifié. « Cette tendance concorde avec nos efforts pour optimiser les parcours de formation et instaurer un niveau minimum de qualification à l'embauche », reconnaît Emmanuel Mony.

 

Côté perspectives, plus de trois chefs d'entreprise sur quatre se montrent confiants pour le second semestre de 2011, alors même que leurs carnets de commandes affichent une légère baisse, à 110 jours, contre 120 à fin 2010. Leur principale source d'inquiétude est finalement la concurrence des autres entreprises, en particulier celle des auto-entrepreneurs

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