L'Etat a retiré le permis de construire précédemment accordé à Epuron pour trois éoliennes à Argouges (Manche). Le site d'implantation était en effet situé à 22 kilomètres du Mont-Saint-Michel, classé au patrimoine mondial de l'Unesco depuis 1979. Explications.

L'Unesco a finalement eu raison des éoliennes d'Argouges. En effet, afin de préserver le classement au patrimoine mondial du Mont-Saint-Michel, situé à 22 kilomètres de là, l'Etat a choisi de retirer le permis de construire accordé en 2007 à la société allemande Epuron. Même si l'impact visuel était potentiellement très minime, les autorités ont préféré décréter un « périmètre d'exclusion des éoliennes » qui sera bientôt mis en place, ceci afin de répondre à l'inquiétude de l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture. Cette dernière devait se prononcer en juin sur la question d'une éventuelle pollution visuelle.

 

Pourtant, le projet avait été autorisé en 2007, et la décision avait été validée par le tribunal administratif de Caen puis par la cour administrative d'appel de Nantes. Epuron a cependant accepté de déposer une demande de retrait du permis et le préfet de la région Basse-Normandie a signé quatre arrêtés annulant la construction des trois éoliennes et de leur poste de raccordement électrique. La société allemande dispose en France d'un portefeuille de projets éoliens de 550 MW, portés par une équipe d'une dizaine de personnes réparties entre Vincennes (Val-de-Marne) et Nantes (Loire-Atlantique).

 

Le Mont-Saint-Michel est parcouru chaque année par plus de 3 millions de touristes, ce qui en fait un des sites les plus visités en France. Afin de protéger le site et son environnement, l'Etat et les deux régions limitrophes (Basse-Normandie et Bretagne, située à 6 km) vont instaurer une zone d'exclusion d'une trentaine de kilomètres autour de l'abbaye, qui devrait être validée en septembre 2012.

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