AMÉNAGEMENT. Saisie d'un recours gracieux pour stopper le projet de surélévation de la Tour Montparnasse, la Ville de Paris a rejeté la demande de l'association Sites et Monuments, estimant sa demande non fondée. Une réunion de médiation serait envisagée.
Avec la polémique sur la Gare du Nord, la levée de boucliers de certaines associations contre le projet de surélévation de la Tour Montparnasse risque, lui aussi, d'animer la campagne municipale sur son volet urbanistique et architectural. Au mois de septembre, les associations Monts14 et Sites et Monuments avaient distinctement déposé un recours gracieux contre le projet porté par les architectes de Nouvelle AOM (Franklin Azzi, Chartier Dalix et Hardel-Le Bihan).
Le 16 octobre 2019, la Mairie de Paris a rejeté cette demande, estimant que les "réserves" des associations n'étaient pas fondées, notamment la possibilité d'une surélévation selon le plan local d'urbanisme parisien, et l'impact de ce projet sur les perspectives parisiennes.
Dans leur courrier de réponse, les services de la ville affirment que "les dispositions (...) du PLU de Paris permettent une telle surélévation". Ils réfutent par ailleurs l'accusation d'"erreur manifeste d'appréciation" sur la disparition de certaines perspectives parisiennes, jugeant l'argument "ni suffisamment étayé, ni fondé sur les dispositions du règlement du PLU de Paris".
Réunion de conciliation
Les associations ont jusqu'au 12 décembre pour saisir le tribunal administratif en vue d'émettre un recours contentieux. Selon une source proche du dossier, une réunion de conciliation devrait avoir lieu dans les prochaines semaines afin de déterminer, avec le syndicat de copropriété de la tour, les possibilités de révision du projet.
De ce projet de surélévation, Sites et Monuments voyait "un gadget écologique urbain", notamment la serre agricole qui doit couronner la tour, dont la profondeur de terres est jugée trop faible. Un argument également avancé par Monts14 dont le président, Patrice Maire, estimait le projet de serre "ridicule au vu du prix du m². . L'association Sites et Monuments craint de voir disparaître certaines vues parisiennes derrière l'extension de la tour, notamment celles donnant sur les Invalides et les berges de Seine.
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