La préfecture de Basse-Normandie a annoncé, mardi, que l’Etat limitait le coût total des travaux de désensablement du Mont-Saint-Michel. Alors que les collectivités locales attendaient un budget de 220 millions d’euros, le gouvernement statue sur un montant de 140 millions d'euros.

Dans la lettre de l’Etat à la région, il est stipulé que «le gouvernement exprime le souhait qu’on arrive à rentrer dans une enveloppe budgétaire de 140 millions d’euros», a indiqué Cyrille Schott, préfet de Basse-Normandie. L’Etat, financeur du projet à 60%, a déploré une «dérive de coûts». En effet, le budget du chantier de désensablement du Mont-Saint-Michel a été réévalué plusieurs fois depuis 1995. Fin 2005, le chiffre avancé était 220 millions d’euros contre trois fois moins en 1982 (soit 74 millions d’euros).

Bien que le budget soit moindre, Philippe Duron, président de la région et du Syndicat mixte pour le rétablissement du caractère maritime du Mont-Saint-Michel, maître d’ouvrage, se réjouit de pouvoir reprendre les travaux et d’avancer. Les plus gros chantiers (édification d’un barrage sur la rivière Le Couesnon, démolition de la digue-route et des parkings actuels) débuteront vraisemblablement «dès la deuxième quinzaine du mois d’avril», assure Philippe Duron.
Classé au patrimoine de l’Organisation des Nations Unies pour l’Education, la Science et la Culture (Unesco) depuis 1979, le Mont-Saint-Michel attire plus de trois millions de visiteurs par an. Il s’agit donc du site le plus contemplé de France après la tour Eiffel et Versailles.

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