Mercredi 29 mars, le Forum d’urbanisme et d’architecture de la ville de Nice accueille le paysagiste Michel Desvigne pour une conférence sur le thème : «Esthétique de la transformation des territoires».

En France, on prétend faciliter la lisibilité et le fonctionnement des territoires de la périphérie en leur superposant un ordre. Ainsi, les alignements d’arbres se substitueraient parfois à l’architecture ; les mails seraient un palliatif aux défauts d’alignements des façades. La légitimité historique de telles pratiques n’est pas évidente et les modèles classiques sont trop souvent considérés comme les seuls recours à la complexité urbaine. Aujourd'hui, ils encombrent la lecture du paysage de la ville contemporaine, brouillent la diversité et la richesse de ce milieu, sans offrir de possibilités pour repenser le tissu des périphéries.

Si le territoire suburbain américain apparaît à beaucoup comme une immense banlieue, il recèle pourtant, par la présence d’un paysage naturaliste, des références pertinentes pour l’amélioration des territoires de la périphérie européenne. Plantée en abondance, la végétation apporte une logique réellement géographique. Cette « nature » se superpose à un tracé de la voirie purement fonctionnel et géométrique. De l’indépendance de ces deux strates se dégage une réelle esthétique où la cohérence des structures bâties provient de la végétation. Des expériences intéressantes pour Nice et la Côte d’Azur dans leur contexte de développement.

Portrait
Michel Desvigne, diplômé de botanique et de géologie, entre à l’école nationale supérieure du paysage de Versailles. En 1986-1988, il est pensionnaire à Rome de la Villa Médicis. En 1989, il réalise avec Christine Dalnoky le jardin de l’opération de logements de Renzo Piano à Paris, rue de Meaux. Suivent des espaces publics à Lyon, l’entrée de ville de Montpellier, les abords des gares du TGV. Mais Michel Desvigne est de plus en plus sollicité par des architectes pour collaborer sur leurs projets. Il réalise ainsi l’immense parc de Grennwich à Londres avec Richard Rogers, les jardins d’un musée de Minneapolis avec Herzog et de Meuron, la place centrale d’Almere aux Pays-Bas avec Rem Koolhaas. Il mène de front ces projets avec plusieurs études à grande échelle comme la transformation d’une vallée industrielle, la trame paysagère du projet Confluence Lyon...

«Esthétique de la transformation des territoires»
Par Michel Desvigne, paysagiste
Le mercredi 29 mars 2006 à 18h30
Organisée par le Forum d’urbanisme et d’architecture
A l’auditorium du Musée d’art moderne et contemporain
Promenade des Arts 06300 Nice
Entrée libre

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