CONJONCTURE. "Une demande qui explose, des prix qui montent et une offre qui se raréfie": ce témoignage n'illustre pas la situation du logement à Paris ou Bordeaux, mais à Nantes. Dans une étude de la plateforme LPI-Se Loger, la capitale de la Loire-Atlantique qui ferait face ) "une pénurie de logements".

"La capitale des Ducs de Bretagne serait-elle en passe de devenir le 'nouveau' Bordeaux", questionne la plateforme LPI-Se Loger dans une étude du 18 février. La raison de cette interrogation se trouve dans les 8000 nouveaux nantais d'adoption, qui font "s'embraser le prix de l'immobilier ancien et provoquent une pénurie de logements", indique la plateforme. Chiffres à l'appui, "la demande de logements à Nantes a progressé de 22% alors que l'offre a reculé de 11%".

 

Nantes serait ainsi, selon l'étude, "la parfaite illustration de la 'métropolisation' de la croissance", dans la mesure où la ville et d'autres métropoles accueillent une grande partie des nouveaux emplois qui se créent en France.

 

Les Nantais, premières victimes de la pénurie

 

Mélanie Ansquer, spécialiste du marché nantais constate "une hausse des prix et de la demande (…) et une pénurie de biens", plus particulièrement sur le marché des maisons. Certaines avoisineraient même les 500.000 euros de prix de vente. L'effet pervers s'abat directement sur les Nantais d'origine, qui ont de plus en plus de difficultés à mobiliser "les moyens financiers pour acheter un logement dans leur ville".

 

"On n'a pas laissé le temps de s'adapter à l'inflation du prix des logements et qui, dans certains cas, ne peut rivaliser avec les budgets dont disposent certains nouveaux arrivants", analyse LPI-Se Loger. Ces derniers sont ainsi contraints à acquérir des biens en périphérie de Nantes, autour de son agglomération.

 


Ces quartiers nantais où les prix ont flambé

 

Saint-Félix
Saint-Donatien
Saint-Pasquier
Zola
Chantenay-Sainte-Anne

 

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