PANORAMA. Loft design, studios d'artistes, résidences pour étudiants, chapelle dédiée aux marins ou gratte-ciel d'habitation, les constructions réalisées au moyen de conteneurs maritimes recyclés se multiplient depuis la fin des années 2000. Tour d'horizon de ces projets imaginatifs et modulaires.

Huit pieds de côté, huit et demi de hauteur, et vingt ou quarante de profondeur (*). Telles sont les dimensions normalisées d'un conteneur standard de transport de marchandises. A partir de cette unité de base, un grand parallélépipède métallique, les ingénieurs et architectes imaginent des constructions habitables et modulaires, déclinables à l'infini. Outre un coût de revient moindre et une notion de recyclage bienvenue dans une optique de développement durable, c'est la rapidité d'installation et de démontage de ces conteneurs arrimés entre eux qui constitue un avantage indéniable. Solides, autoporteurs, offrant un grand volume à aménager, ces blocs sont-ils vraiment une solution idéale pour réaliser des immeubles ?

 

C'est en tout cas ce que semblent penser les Hollandais, qui ont été les premiers, en 2006, à concevoir des résidences étudiantes en conteneurs empilés et réaménagés. Inauguré à Amsterdam par la société Tempohousing, offrant des solutions d'habitat "de cantonnement" (c'est-à-dire ne nécessitant pas de travaux de fondation, ni d'autorisation de construire classique), le concept a rapidement été exporté, notamment en France, où de nombreux projets ont vu le jour depuis 2010. A l'étranger, certains architectes envisagent même des tours de grande hauteur pour résoudre le problème des logements insalubres dans les banlieues de Bombay en Inde.

Batiactu vous propose un panorama des différentes réalisations, qu'il s'agisse de pavillon individuel, de résidence collective ou d'atelier d'artiste.

(*) 2,44 x 2,59 x 6,06 mètres pour un "Equivalent Vingt Pieds" (EVP) ou 12,2 mètres de profondeur pour un conteneur de 40 pieds.

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