Renaud Donnedieu de Vabres refuse la démolition de la gare du Sud à Nice, en partie classée, que la municipalité niçoise voulait déplacer pour établir ses nouveaux locaux. Il propose de subventionner au maximum les travaux de restauration.

Après s'être rendu sur le site de l'ancienne gare du sud à Nice le 25 juin dernier et à l'issue d'une étude attentive des dossiers qui lui ont été remis, Renaud Donnedieu de Vabres refuse la démolition du « bâtiment des voyageurs » inscrit sur l'inventaire supplémentaire des monuments historiques ainsi que celle de la halle métallique, protégeant autrefois les voies. Ce refus d'accorder les permis de démolir est donné à titre conservatoire.

Le ministre de la Culture considère par principe que la démolition d'un édifice protégé est un acte trop grave et exceptionnel pour être recevable sans que soit expertisé l'ensemble des autres possibilités de conservation. Cet édifice, malgré un état de vétusté dû à un manque d'entretien conserve une qualité monumentale et urbaine indéniable qui ne peut être préservée que sur son site actuel d'implantation.

Renaud Donnedieu de Vabres estime que les surfaces disponibles sur la parcelle d'implantation de la gare sont suffisantes pour concilier un projet ambitieux de rénovation urbaine et des objectifs d'une reconversion totale ou partielle de la gare.
Cependant, il propose au maire de Nice, dont les projets d'aménagement légitimes ne sauraient être remis en cause, de constituer un groupe de travail chargé d'imaginer des solutions qui sauront concilier les impératifs d'aménagement urbains, de création architecturale et de conservation du patrimoine.

Il a proposé par ailleurs de subventionner au taux maximum de 40% les travaux de restauration de la gare. La gare du Sud, construite par l'architecte Prosper Bobin en 1892, appartient à la lignée architecturale de la gare du Nord à Paris, et selon le ministère, elle s'y rattache par la disposition de sa façade avec une série de détails comme ses corniches néo-grecques.

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