MARSEILLE. Alors que les assureurs Groupama et Allianz entendaient retirer la garantie "effondrement" ou résilier des contrats de syndics proches de la rue d'Aubagne, les mises en garde du ministre Julien Denormandie les a contraint à faire machine arrière.

Le 4 décembre dernier, le Collectif du 5 novembre (créé après l'effondrement de deux immeubles aux 63 et 65 rue d'Aubagne) publiait sur les réseaux sociaux un courrier de Groupama Méditerranée adressé au syndic de copropriété de l'immeuble situé au numéro 66, soit en face des deux édifices effondrés.

 

Dans ce courrier daté du 26 novembre, la filiale de Groupama indique que suite à "un audit d'expertise des copropriétés assurées dans cette rue (…) la copropriété devra faire l'objet, lors de la prochaine échéance, soit le 1er février 2019, du retrait de la garantie 'effondrement' figurant au contrat".

 

Le lendemain, le ministre Julien Denormandie en charge du Logement déclarait sur son compte Twitter que la décision de Groupama était "inacceptable", indiquant qu'il s'était "entretenu avec son directeur général qui a pris connaissance du dossier et s'est engagé le corriger". La réaction de l'assureur ne s'est pas faite attendre: "Groupama rétablira, dans l'attente des expertises complémentaires, ses garanties 'effondrements'. Cela ne remet pas en cause les travaux que doivent engager les propriétaires", poste le groupe sur ses réseaux sociaux.

 

L'assureur Allianz a fait de même, en résiliant les contrats d'assurance de deux syndic d'immeubles du centre-ville marseillais, comme l'a rapporté Benoit Payan, conseiller municipal marseillais, courrier à l'appui. Allianz est aussi revenu sur sa décision.

 

 


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