La secrétaire d'Etat au Logement Marie-Noëlle Lienemann a assuré, vendredi sur LCI, qu'il n'y avait "pas de blocage financier" pour le logement à Toulouse après l'explosion de l'usine qui a endommagé de nombreux immeubles d'habitations.

"Il y a déjà 20 millions de francs débloqués pour la rénovation de l'habitat", a-t-elle précisé "et nous abonderons si il y a besoin", car "on a sur le budget de quoi assumer". Mais "mais nous ne sommes pas en mesure de dire aujourd'hui ce qui est nécessaire", a-t-elle ajouté, précisant que "l'Etat vient en complément des assurances" et qu'il "n'y a pas de blocage financier aujourd'hui".

Annonçant toute une "palette d'actions", Mme Lienemann a déclaré : "on utilise tout le parc d'HLM qui pouvait être vacant dans Toulouse et la Haute-Garonne, et on utilise le parc privé qui était vide".

"J'avais engagé une procédure de 120 réquisitions pour les locaux qui appartiennent à des bailleurs institutionnels pour résorber l'habitat insalubre", a-t-elle dit et cette procédure "suit son cours". En outre, pour les petits propriétaires, "ils se sont souvent spontanément signalés", a-t-elle ajouté, se félicitant de ce "mouvement civique important, notamment en direction des étudiants".

Bien que les promoteurs immobiliers et la FNAIM se soient également mobilisés, "ça ne suffira pas, il faudra des mobile-homes", a-t-elle reconnu.

"Les règles d'urbanisme vont être durcies, on va être beaucoup plus exigeant sur l'analyse des risques", a-t-elle déclaré, "on va obliger à une analyse précise de la situation autour de chaque installation et à un plan d'examens des risques", et "interdire les nouvelles constructions dans des périmètres beaucoup plus larges qu'auparavant".

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