L’observatoire des loyers du marché locatif privé en France, Clameur, a indiqué jeudi dans un rapport que dans l’ensemble, même si le marché locatif privé n’est pas «en crise», il ne paraît pas au mieux de sa forme. Et dans ce contexte, il estime que «le temps des hausses rapides des loyers paraît maintenant terminé». Focus.

Selon l’observatoire Clameur* publié jeudi, l'environnement économique du marché locatif privé «s'est détérioré».

Ainsi, en 2006, la hausse des loyers a ralenti de manière sensible à +3,5%, contre +5,1% en 2005. Egalement, la hausse enregistrée depuis début 2007, si elle se poursuivait, amènerait une croissance des loyers de 1,2% sur l'ensemble de l'année.
«Le temps des hausses rapides de loyer paraît donc maintenant terminé», déclare Clameur dans son rapport. Et pour certains marchés qui avaient fait preuve d’une vigueur insolente au cours des dernières années, le «retour au calme» est alors spectaculaire, constate l’observatoire des loyers. Cela est le cas sur le littoral méditerranéen, par exemple : à Marseille, avec +4,0% des loyers de marché en 2006 contre +6,9% chaque année, en moyenne entre 2000 et 2006 ; à Hyères, avec +0,5% contre +5,3% auparavant ; à Nice, avec +2,9% contre +5,0% auparavant ; à Aix en Provence, avec +3,4% contre +6,0% auparavant. Mais cela se constate aussi sur la Côte Basque : à Anglet, avec +3,9% contre +6,1% auparavant ; à Biarritz, avec +3,7% contre +5,1% auparavant ; à Bayonne, avec +1,7% contre +5,1% auparavant …

Progression moins rapide des loyers pour les petits logements
Dans l'ensemble, ce sont les loyers des petits logements qui progressent le moins rapidement. Ainsi en 2006, les loyers des studios et 1 pièce ont progressé de 3,1% (contre +4,0% en moyenne chaque année, entre 1998 et 2006) et les 2 pièces de 3,3 % (contre +4,2%) ; les loyers des logements de taille moyenne ont en revanche augmenté à peu près au même rythme que l'ensemble (+3,9% pour les 3 pièces et +4,0% pour les 4 pièces contre, respectivement, +4,2% et +3,6% en moyenne chaque année, entre 1998 et 2006) ; alors que les loyers des plus grands logements (les 5 pièces et plus) ont cru plus vite que tous les autres (+4,5% sur un an, contre +3,7% en moyenne chaque année, entre 1998 et 2006).

20,2 euros le m2 à Paris
Enfin, concernant les prix des loyers, Paris reste en tête en 2006 avec une moyenne de 20,2 euros le m2. Dans les Hauts-de-Seine, le département le plus cher après Paris (17,4 euros le m2), les loyers sont moins élevés dans la ville chic de Rueil-Malmaison (16 euros le m2) que dans celle plus populaire de Nanterre (17,3 euros le m2). Par ailleurs, il faut débourser 11,9 euros par m2 dans les Bouches-du-Rhône, 13,4 euros par m2 en Seine-Saint-Denis et 15,1 euros par m2 dans le Val-de-Marne. Parmi les départements les moins chers, on retrouve la Haute-Marne (5,7 euros le m2) ou les Vosges (5,8 euros le m2).

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*L’observatoire Clameur, mis en place l'été dernier, rassemble les données d'une douzaine d'acteurs du secteur, promoteurs, agents immobiliers, propriétaires-bailleurs ou encore gestionnaires de biens, mais aussi des DGHUC (Direction générale de l'habitat, de l'urbanisme et de la construction) et Agence pour l'amélioration de l'habitat (Anah).

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