L'agence Nicolas Michelin & Associés, ANMA, a ainsi remporté la réalisation de ce projet, après le gain d'un concours lancé, en 2010-2011, par la Région. « Il a enfin abouti », nous a confié Cyril Trétout, un des trois associés de l'agence d'architecture. Un concours pas comme les autres, puisqu'il demandait « une exigence environnementale très poussée et très ambitieuse », souligne-t-il.

 

D'ailleurs, la Région, très impliquée et porteuse d'un projet inédit pour la représenter, s'est attachée, dès le début des services de l'Assistant à maîtrise d'ouvrage HQE, Tribu, « initiateur en France d'une approche environnementale très pointue », reconnaît Cyril Trétout. Surtout, ce qui a plu à l'agence d'architecture, c'est que le projet était totalement détaché de tout label et certification. Aucune contrainte à ce niveau-là donc, mais l'occasion pour ANMA de développer un Objectif ZEN.

 

Contournant les contraintes du site pour en faire de véritables atouts, les architectes proposent un programme au contenu plutôt classique (chambres d'étudiants, salles communes…) mais à la conception originale. L'idée également issue du cahier des charges des Architectes des bâtiments de France est de faire un édifice en symétrie avec le pavillon du Cambodge. « Notre souhait était de faire une architecture discrète, tout en finesse », souligne Cyril Trétout. Voilà pourquoi le bâtiment s'élance vers l'avant, comme la proue d'un bateau…

 

La particularité du projet tient donc dans sa façade sud. « C'est là que se situe le côté démonstratif du bâtiment, si discret au nord », insiste l'associé de Nicolas Michelin. « Dès le départ, nous avons travaillé avec les ingénieurs du bureau DEERNS, pour réfléchir aux éléments qui pourraient contribuer à produire de l'énergie verte », ajoute-t-il.

 

Après avoir évoqué le vent, la géothermie, le chauffage urbain, l'énergie retenue sera… le soleil ! « Nous avons eu en effet l'idée farfelue d'installer au cœur du bâtiment une centrale de production d'énergie. Avec des capteurs thermiques en façade et des capteurs photovoltaïques en toiture », nous indique Cyril Trétout. Soit respectivement 250 et 700 m2 au total.

 

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