Au milieu des terrils, symboles de l'ancien bassin minier, se pose aujourd'hui une structure de verre et de métal : le Louvre-Lens. Ce musée, imaginé par l'équipe japonaise Sanaa, participe à la décentralisation culturelle. A l'intérieur, des chefs d'œuvre issus des collections du musée du Louvre de Paris. Découverte.
Pompidou Metz avait lancé l'offensive, cette fois le Louvre-Lens enfonce le clou. Après plusieurs années de travaux, le musée est enfin inauguré ce mardi par le Président de la République, François Hollande. Porte drapeau de la décentralisation et de la démocratisation culturelle, le bâtiment pourrait bel et bien donner un nouvel élan à la région impactée par crise industrielle.
D'ailleurs, le choix de l'implantation du musée sur un ancien carreau de mine n'est pas anodin. Au milieu des terrils, une structure basse de 450 mètres de long s'intègre harmonieusement au site sans l'écraser de sa présence. Rendre hommage au passé tout en allant de l'avant pourrait ainsi résumer l'aventure du musée. Il s'agit d'une "reconnaissance de la Nation pour un territoire plusieurs fois meurtri, tant par la guerre que par l'exploitation intensive du charbon, puis par la fermeture du dernier puits lensois en 1986. Aujourd'hui, la situation économique et sociale reste marquée par un chômage élevé (15 % de la population active)", explique le Louvre sur son site.
Une architecture sobre
Aux commandes du projet, l'agence japonaise Sanaa, lauréate du prix Pritzker 2010. Au total, ce sont 28.000 m2 et cinq corps de bâtiments de verre et de métal qui ont été imaginés. Tout en sobriété, les constructions s'alignent en suivant les courbes du site - un environnement naturel de 20 hectares. L'aménagement de celui-ci a été confié à l'architecte-paysagiste Catherine Mosbach. Architecture en apparence simple mais pas simpliste, les lignes se veulent fines et raffinées. Pas questions de cannibaliser le parc ou de l'alourdir par une structure imposante. Et finalement, là était la complexité du projet.
Delacroix, Raphaël...
Quant au musée lui-même, il disposera d'un espace d'exposition semi-permanente, composé de la Grande Galerie et du Pavillon de Verre. Dans la Grande Galerie, la Galerie du Temps présentera des chefs-d'œuvre issus des collections du musée du Louvre de manière chronologique et transversale. Parmi les tableaux emblématiques : La Liberté guidant le peuple de Delacroix, Le Portrait de Baldassare Castiglione de Raphaël, La Madeleine à la veilleuse de Georges de La Tour. Le Pavillon de Verre, situé dans la continuité de la Galerie du Temps, montrera des expositions thématiques annuelles. Et petite nouveauté pour les musées, une salle proposera de découvrir l'envers du décor avec une salle consacrée aux cadres et encadrements.
D'un coût estimé à 150 millions d'euros, le Louvre-Lens ouvrira au public le 12 décembre. Le musée attend 450.000 à 550.000 visiteurs par an, avec une pointe estimée à 700.000 personnes pour la première année.
Musée du Louvre-Lens
Le musée du Louvre-Lens est inauguré ce mardi 4 décembre et ouvrira ses portes au public le 12 décembre.
Un projet tout en sobriété
Le projet s'appuie sur cinq bâtiments qui ont des lignes simples.
Des structures de métal et de verre
Le projet imaginé par les Japonnais de Sanaa se veut simple et lisible.
Intégration paysagère
Tout en sobriété, les constructions s'alignent en suivant les courbes du site - un environnement naturel de 20 hectares. L'aménagement de celui-ci a été confié à l'architecte-paysagiste Catherine Mosbach.
Intérieur du Louvre-Lens
L'exposition inaugurale de la Galerie d'exposition temporaire intitulée Renaissance présentera des œuvres majeures des plus grands maîtres de l'art de la Renaissance (Raphaël, Mantegna, Pisanello, Jan van Eyck, Albrecht Dürer, Lucas Cranach…
Musée du Louvre-Lens - vue aérienne Sud-Nord
Hall d'accueil
Musée du Louvre-Lens - Hall d'accueil / Centre de Ressources
