Les prix des logements anciens et le nombre de leurs transactions poursuivent leur baisse en 2009, selon les études réalisées par Laforêt Immobilier et Empruntis. Détails chiffrés et hypothèses.

La baisse des prix des logements anciens continue. Pour Geoffroy Bragadir, fondateur du courtier en ligne Empruntis, les prix de l'immobilier ancien en France, ont reculé de 9,9% en 2008 et devraient chuter de 12% cette année. Une tendance confirmée par Patrick-Michel Khider, co-président du réseau d'agences Laforêt Immobilier qui parle, lui, d'une diminution des prix de 6,1% en 2008 et de 3,5% en mai 2009, par rapport à ce qu'ils étaient fin décembre 2008.

 

Un recul des transactions
Le nombre de transactions dans l'immobilier ancien a également connu un «effondrement massif», particulièrement au quatrième trimestre 2008, selon Empruntis. Un recul qui devrait se poursuivre cette année, a indiqué Laforêt : «Le nombre de transactions [dans l'immobilier ancien] en France devrait être inférieur à 600.000 en 2009, contre un peu moins de 700.000 en 2008 et 800.000 en 2007», soit une baisse supérieure à 25% en deux ans.

 

Quant aux taux des crédits habitat, ils sont «en net repli avec plus d'un point de baisse en 7 mois», note Empruntis, s'établissant à 4,15% sur 15 ans en juin, contre 5,30% en octobre. Une opportunité pour les emprunteurs ayant souscrit un crédit immobilier à des taux supérieurs de renégocier leur dette : car «les taux du crédit habitat ont probablement fini de baisser» et «on a vraisemblablement une fenêtre de 18 mois» à exploiter pour le rachat de crédit, ajoute le courtier.

 

Le marché relancé ?
Mais pour les responsables de Laforêt Immobilier, toutes les forces en présence ne sont pas réunies pour relancer le marché immobilier. Selon eux, il faudrait ajouter à une stabilisation des taux d'intérêts à leur plus bas niveau actuel, une baisse des prix d'au moins 10% pour fluidifier le marché et atteindre à nouveau 700.000 transactions par an.

 

Ils préconisent également une «baisse des droits de mutation à 2% (contre 7% aujourd'hui) pendant deux ans» et envisagent de réclamer une modification de la loi Hoguet, qui régit les honoraires des agents immobiliers : «Il faut que les honoraires soient payés en fonction des prestations rendues et ne pas les mettre uniquement à la charge des acheteurs, ce qui permettrait de les lisser sur un plus grand nombre de clients, en faisant par exemple payer les évaluations de prix et les annonces aux vendeurs».

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