Le groupe mondial de l'acier ne fermera pas d'usines en Europe d'ici à juin prochain. Cet engagement a été pris par le géant de la sidérurgie mardi 19 février. L'entreprise en a d'ailleurs plusieurs autres concernant son activité en Europe. Détails.

La direction du groupe sidérurgique mondial a pris, mardi 19 février, l'engagement auprès de la Commission européenne de ne pas procéder à de nouvelles restructurations en Europe d'ici à la présentation en juin d'un plan sur l'acier.

 

Au final, ArcelorMittal vient de céder temporairement à la demande d'Antonio Tajani, commissaire européen à l'Industrie. En effet, il y a une semaine encore, le géant du secteur rejetait l'idée même de revoir son calendrier.

 

Trois engagements
Lakshmi Mittal, patron charismatique du groupe basé au Luxembourg, a également procédé à quelques concessions lors de la rencontre avec Antonio Tajani. "ArcelorMittal a pris trois engagements (...) Les sites de Florange et Liège ne seront pas fermés, il y aura une réduction de capacité qui sera toutefois accompagnée d'un plan d'investissement de 180 millions d'euros pour Florange et environ 140 millions d'euros pour Liège, a expliqué Antonio Tajani. Et les sites deviendront hautement spécialisés dans des produits haut de gamme pour des secteurs comme l'automobile ou l'emballage."

 

"ArcelorMittal attend d'examiner le plan européen pour l'acier qui sera lancé en juin 2013 ", a signalé de son côté le groupe dans un communiqué.

 

"L'Europe a besoin d'un plan ambitieux en faveur de l'acier"
"L'Europe a également besoin d'un plan ambitieux en faveur de l'acier avec des mesures et des actions concrètes, qui place l'industrie sidérurgique dans la meilleure position pour s'adapter à la nouvelle réalité en Europe, avec une demande qui est 30 % en-deçà de ses niveaux en 2007", a poursuivi le groupe, exigeant des gouvernements et des syndicats "de contribuer de manière constructive à l'amélioration de la situation actuelle et de contribuer à l'élaboration du plan d'action pour l'acier".

 

Toutefois, la Commission européenne n'est pas en mesure de dire si ArcelorMittal maintiendra ses activités sur l'ensemble de ses sites, une fois le plan européen adopté. Mais elle considère tout de même cette "annonce" comme un pas dans la bonne direction. Elle appelle maintenant les gouvernements, les syndicats et les industriels, à faire des efforts pour trouver une solution dans l'intérêt de chacun.

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