C'est l'inquiétude dans le secteur de l'intérim. En effet, les derniers indicateurs de Prisme font état d'une chute de 6.8% en septembre, qui touche tous les secteurs et l'ensemble des régions de France. Un phénomène surgit : la forte présence d'entreprises intérimaires low cost qui viennent troubler la donne. Détails.

La baisse du travail intérimaire touche désormais toutes les qualifications. Ainsi, en septembre 2013, les employés, les cadres et les professions intérimaires ont enregistré le plus fort recul d'effectifs, avec respectivement -10.5% et -14.5%. Le nombre d'ouvriers qualifiés et non qualifiés reste négatif, mais avec des baisses plus contenues, indique le dernier baromètre Prism'Emploi (-5.8% et -7.8%).

 

Parmi les grands secteurs victimes de cette chute du travail intérimaire, on retrouve le BTP (-5.3%), qui comptabilise 15.5% des effectifs intérimaires. L'industrie affiche un repli de 7.3%, tandis que les transports présentent un chiffre en baisse de 3.0%. Sur le plan géographique, tout le territoire est concerné, mais ce sont les régions Alsace, Languedoc-Roussillon et PACA qui accusent les baisses les plus significatives (-16.9%, -12.9% et -12.5%). Sur un an, l'emploi intérimaire enregistre un recul de 11.1% par rapport à la même période de 2012.

 

Menace du low cost
Mais une nouvelle problématique apparaît, qui semble inquiéter davantage les professionnels : l'émergence des entreprises intérimaires low cost venues de l'Est qui fleurissent désormais sur le territoire. "Nous sommes très inquiets de la concurrence déloyale de ces firmes bulgares, roumaines, polonaises, etc. Elles proposent en toute légalité du personnel 30 % moins cher, hébergé et transporté dans des conditions indignes de nos pays. Le secteur de l'intérim est très exposé, du fait du manque de cohérence de la politique européenne dans ce domaine et nous comptons bien alerter les autorités européennes sur ce point", souligne le délégué général de Prism'emploi, dans les colonnes des Echos. De quoi donner encore du grain à moudre aux acteurs de la construction qui en ont fait un véritable cheval de bataille…

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