En parallèle, jeudi dernier, parlementaires, élus régionaux et départementaux lorrains, à l'exception des Verts, ont demandé au Gouvernement de «faire pression» sur la Commission européenne pour faire avancer le projet Ulcos.

Ce programme de captage et de stockage de CO2 qui doit être mis en œuvre sur le site lorrain, est pour l'instant mal classé dans la liste de projets prioritaires établie par la Commission européenne. Dans un document de travail intermédiaire, publié mi-juillet, il ressort en huitième position, alors que, dans un premier temps, seuls deux ou trois projets pourront recevoir d'ici à octobre un financement de Bruxelles. Objectif : faire gagner 20 % de productivité à un haut-fourneau et réduire les émissions de CO2 en association avec du captage-stockage.

 

L'un des derniers espoirs de redémarrage?
L'Europe pourrait contribuer à hauteur de 250 M € environ sur un investissement total de l'ordre de 650 M €, dans le cadre d'un programme spécial de financement de projets sobres en carbone. L'aval de la Commission est donc indispensable à la mise en œuvre d'Ulcos, l'un des derniers espoirs de redémarrage pour les hauts-fourneaux de Florange. Problème : la baisse du prix de la tonne de CO2 a divisé par trois l'enveloppe du programme européen dit «NER 300», qui, du coup, ne pourra probablement pas financer autant de projets que prévus.

 

Vers un projet de loi ?
Alors que les conclusions de la mission d'expertise menée à Florange par Pascal Faure, vice-président du Conseil général de l'économie, de l'industrie, de l'énergie et des technologies à la demande d'Arnaud Montebourg, le ministre du Redressement productif, sont attendues pour fin juillet, les salariés espèrent la promulgation d'une loi. Une promesse faite d'ailleurs par François Hollande, le 24 février 2012, lors d'une visite sur le site. Il avait déclaré ce jour-là : «Si Mittal ne veut plus de vous, ce qui serait un grand tort de sa part, s'il est uniquement animé par des intérêts financiers et non industriels, alors même qu'il avait dit qu'il venait comme industriel, je suis prêt à déposer un projet de loi.»

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