Une douzaine de groupes industriels européens viennent de lancer à Paris le consortium Transgreen afin d'étudier la faisabilité d'un réseau sous la Méditerranée.

Une douzaine de groupes industriels européens viennent de lancer à Paris le projet Transgreen pour étudier la faisabilité d'un réseau de transport d'électricité sous la Méditerranée. Cette initiative s'inscrit dans le cadre du Plan solaire méditerranéen qui prévoit la construction, d'ici à 2020, au sud et à l'est du bassin méditerranéen, de capacités de production d'électricité renouvelable de 20 gigawatts (GW).

 

«Ces autoroutes énergétiques sont absolument indispensables», a estimé le ministre français de l'Ecologie Jean-Louis Borloo lors de la signature du protocole d'accord, soulignant que ce réseau permettrait, grâce aux tarifs de rachats européens, de contribuer à la rentabilité des projets d'énergie renouvelable au sud, en particulier au Maghreb.
Pour Henri Guaino, conseiller spécial du président Nicolas Sarkozy, le lancement de ce partenariat est «la meilleure réponse à tous ceux qui font preuve d'un très grand scepticisme à l'encontre de l'Union pour la Méditerranée».
Ce consortium, qui sera mené par EDF, compte parmi ses membres les groupes français Areva, Alstom, les espagnols Abengoa et RED elétrica, ou encore l'allemand Siemens.
«L'objectif de cette structure, qui disposera dans un premier temps d'un budget de 2 à 3 millions d'euros, n'est pas d'investir dans les infrastructures mais de promouvoir ce type d'interconnexions», a expliqué André Merlin, président du Conseil de surveillance d'ERDF et RTE, soulignant également que le coût total du projet était, pour la partie transport d'électricité de l'ordre de 8 milliards d'euros.

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