Lafarge veut renforcer sa position au Mexique, bastion de son concurrent mexicain Cemex, et marché alléchant : «un des 15 marchés les plus importants au monde» avec «un fort potentiel de développement», note le patron de Lafarge-Mexique.

Lafarge, moins présent que ses concurrents en Amérique latine, se trouve confronté au Mexique à un marché «bétonné». «Il n'a pas beaucoup d'opportunités» de faire des acquisitions, reconnaît le patron de Lafarge-Mexique, qui a réalisé 35 millions de dollars de chiffre d'affaires en 2004 et 6 millions de dollars de bénéfices.

Pourtant, le N°1 mondial, qui s'était implanté au Mexique fin 1999 en rachetant un opérateur local détenant 1% du marché, achèvera fin 2005 ou début 2006 la construction d'une nouvelle cimenterie capable de produire dans un premier temps 600.000 tonnes de ciments gris, a expliqué à l'AFP le directeur général de Lafarge-Mexique, le Vénézuélien Maximo Dolman.

Lafarge a investi 120 millions de dollars dans la nouvelle unité située à Tula, dans l'Etat d'Hidalgo, au nord de Mexico, dont la capacité pourra être doublée dans le futur. «Nous étions bloqués dans notre développement», confie le directeur général de Lafarge-Mexique. La cimenterie achetée en 1999 poursuivra la production de 300.000 tonnes de ciment blanc.

Le développement de Lafarge au Mexique est-il une réponse à l'offensive récente de Cemex en Europe, avec le rachat du britannique RMC ? Le dirigeant de Lafarge répond plutôt que «les stratégies des trois grands groupes mondiaux, (Lafarge, Holcim et Cemex) coïncident, c'est la même stratégie de développement».



actionclactionfp