Quatre entreprises du bâtiment ont reçu ce lundi au ministère du Travail le "label Diversité" pour leur engagement volontaire de la diversité et la prévention des discriminations à l'embauche. Découvrez lesquelles.

Parmi 18 grandes entreprises TPE, PME, ministères, villes, établissements publics, quatre entreprises du bâtiment, APRR et AREA du groupe Eiffage, Giletto et Vinci Environnement de la société Vinci, se sont vues remettre, lundi 18 avril, au ministère du Travail le "label Diversité" pour leur engagement volontaire de la diversité et la prévention des discriminations à l'embauche et la gestion des ressources humaines.

 

Ce label, créé par l'Etat en 2008, leur a été ainsi délivré par l'Association française de normalisation (AFNOR Certification) après avis des représentants des ministères associés (Intérieur, Fonction publique, Emploi, Travail, Ville), des organisations patronales, des syndicats de salariés et des experts désignés par l'Association nationale des directeurs de ressources humaines (ANDRH). La commission est également co-présidée par la Direction générale de l'administration et de la fonction publique (DGAFP) et par la Délégation générale à l'emploi et à la formation professionnelle (DGEFP).

 

Prévenir les discriminations et promouvoir la diversité dans les secteurs public et privé

 

Au final, l'objectif est de prévenir les discriminations et promouvoir la diversité dans les secteurs public et privé. "Il permet à la structure candidate ou labellisée d'évaluer ses processus de ressources humaines et de les modifier le cas échéant", rappelle le ministère du Travail dans un communiqué.

 

Une feuille de route fixée par le Gouvernement

 

Le "Label Diversité" fait partie des principales actions entreprises par le Gouvernement pour lutter contre les discriminations à l'embauche. Sont également en cours une vaste opération de testing auprès de 1.000 salariés ou l'utilisation du CV vidéo, a rappelé le Gouvernement, ce lundi à la presse. Des mesures "d'auto-testing" au sein des entreprises doivent également être mises en place afin de les inciter à évaluer "leurs propres pratiques".

 

"Mon ministère a lancé un testing. Nous envoyons des CV identiques, en changeant le nom, en ciblant plusieurs dizaines d'entreprises", a expliqué la ministre du Travail, ce lundi, sur France Info , précisant que la fonction publique avait également été ciblée. "C'est la première fois que les pouvoirs publics mènent directement une telle opération", s'est-elle félicitée. Démarrée début avril, l'opération dévoilera ses résultats à la rentrée.

 

Jusqu'ici, les mesures envisagées par les différents gouvernements ont été jugés insuffisants : le CV anonyme a par exemple été abandonné par François Rebsamen, prédécesseur de Myriam El-Khomri, contre l'avis de plusieurs associations. C'est pourquoi, la loi "Justice du 21e siècle" devrait selon la ministre donner des outils juridiques supplémentaires, notamment en autorisant les actions de groupe en cas de discrimination à l'emploi. Adopté à l'Assemblée en première lecture, le texte doit arriver prochainement au Sénat.

 

Par ailleurs, une campagne de communication et de sensibilisation baptisée #LesCompetencesDabord" auprès des recruteurs et du grand public sera lancée ce mardi 19 avril.

 

Quid de la loi contre les discriminations à l'embauche et au travail
Rappelons que tout salarié, tout candidat à un emploi, un stage ou une période de formation en entreprise est protégé par la loi contre les discriminations à l'embauche et au travail. L'art. L.1132-1 du Code du Travail interdit toute distinction entre salariés fondée notamment sur : l'origine ; le sexe ; les moeurs ; l'âge ; les caractéristiques génétiques ; l'orientation ou l'identité sexuelle ; la situation de famille ou la grossesse ; l'appartenance ou la non-appartenance, vraie ou supposée, à une ethnie, une nation ou une race ; les opinions politiques ; les activités syndicales ou mutualistes ; les convictions religieuses…

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