Selon la dernière publication de la Dares, la tension du marché du travail pour l'ensemble des métiers du BTP a diminué au 4e trimestre 2014. Une baisse qui s'explique par des diminutions du flux d'offres d'emplois collectées et du nombre d'entrées de demandeurs d'emploi à la recherche de ces métiers. Détails.

Au quatrième trimestre 2014, l'indicateur de tension sur le marché du travail - qui traduit le rapport entre offres d'emplois et nombre de demandeurs intéressés - a baissé de -3 %. Et cette tendance est particulièrement sensible dans le domaine du bâtiment et des travaux publics (-5 %), comme l'indique la Dares (Direction de l'animation de la recherche, des études et des statistiques). Dans son rapport de mars 2015, elle précise que la baisse serait liée aux effets conjugués "d'une diminution des flux d'offres d'emploi collectées par Pôle Emploi pour ces métiers (-7 %)", légèrement contrebalancée par "une baisse des entrées à Pôle Emploi de demandeurs à la recherche de ces métiers (-2 %)". L'indicateur de tension demeure donc à un niveau très inférieur à sa moyenne de longue période.

Un phénomène de reflux après la vague de chômage

Secteur par secteur, certains écarts se dessinent : "La baisse est la plus forte pour les 'ouvriers qualifiés des travaux publics, du béton et de l'extraction' (-13 %) et les 'conducteurs d'engins du bâtiment et des travaux publics' (-9 %), du fait d'une forte diminution du nombre des offres collectées (respectivement -17 % et -11 %)". Sur un an, les tensions du marché du travail sont en baisse prononcée pour ces mêmes conducteurs d'engins (-33 %) et pour les ouvriers qualifiés (-32 %). Les autres catégories connaissent des baisses presque similaires, dont les "ouvriers non qualifiés du gros œuvre du bâtiment, des travaux publics, du béton et de l'extraction" (-24 %) ou les "ouvriers qualifiés du gros œuvre du bâtiment" (-23 %).

 

Selon les chiffres de la Dares, la part des offres d'emploi durables (CDD de plus de six mois ou CDI) reste stable dans le BTP, se situant à 34 %, "légèrement au-dessus du minimum observé sur la période 1998-2009". Le rapport semble donc indiquer un léger mieux dans la situation de l'emploi de la construction, avec un phénomène de reflux faisant suite à la vague montante du chômage depuis 2009.

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