La filiale française du promoteur américain - qui a vu son bénéfice net semestriel augmenter de 12,1% - veut réduire sa dette en lançant une opération inédite dans le secteur : la titrisation de ses créances.

Au cours du 1er semestre de son exercice 2000/2001, la filiale française du promoteur américain a enregistré un bénéfice net part du groupe de 9,42 millions d'euros, en hausse de 12,1%

Durant la même période, le chiffre d'affaires a progressé de 6,6%, à 219,5 millions d'euros et le résultat d'exploitation a augmenté de 18,9%, à 20,48 millions d'euros.

"Les pluies continuelles que nous avons connues de décembre à mai ont généré plusieurs semaines de retard sur la plupart de nos chantiers, et ces retards conjoncturels ont eu un impact direct sur notre chiffre d'affaires du semestre" explique Guy Nafilyan, Pdg de Kaufman et Broad SA dans un communiqué.

Au 31 mai 2001, le carnet de commandes de Kaufman et Broad s'élevait à 459,66 millions d'euros, en hausse de 46%. Sur ce montant, 348,45 millions d'euros (HT) correspondent à l'activité logements et 111,21 millions d'euros (HT) à l'activité immobilier d'entreprise.

Pour l'ensemble de 2001, "dans une conjoncture économique comparable à celle qui a prévalu au cours du premier semestre", le promoteur prévoit une croissance de son chiffre d'affaires et de son résultat d'exploitation d'environ 25%, précise le communiqué.

Par ailleurs, Kaufman et Broad compte lancer, à partir de juillet, d'une opération de titrisation de ses créances, dont l'objectif est de réduire l'endettement et les frais financiers du groupe.

Concrètement, il s'agit pour le promoteur immobilier de confier à une banque les créances correspondant aux sommes engagées par l'acheteur lors de l'acquisition d'un logement en VEFA (vente en l'état futur d'achèvement).
Le promoteur transfère alors ses créances à la banque qui les place sur le marché financier et verse immédiatement au constructeur la somme correspondant au prix total du logement, ce qui réduit son endettement et ses frais financiers. En effet, lors de l'achat d'un logement sur plan, l'acheteur verse les fonds au promoteur selon un calendrier précis, au fur et à mesure de l'avancée de la construction (15 à 18 mois en moyenne).
"L'objectif de la titrisation est de disposer des sommes dès le départ et non pas d'attendre les appels de fonds, ce qui va nous permettre de réduire notre endettement", a expliqué Guy Nafilyan, président du groupe en présisant qu'il s'agit d'une méthode inédite en France mais qui se pratique aux Etats-Unis depuis longtemps.





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