Tours (37) inaugure ce vendredi une nouvelle médiathèque dans un quartier populaire de la ville. Ce bâtiment présente une originalité : ses façades sont toutes décorées de copeaux de bronze décolletés et de mots écrits en lettres dorées. Explication avec une des architectes du projet, Sophie Berthelier.
Elle intrigue par sa texture, ses copeaux de bronze intégrés dans la façade et ses lettres géantes… la nouvelle médiathèque de Tours ne laisse personne indifférent dans le quartier et surtout pas les enfants qui veulent sentir et toucher les parois du bâtiment. Ce sont ces petits bouts de bronze décolletés aux formes de fleurs et de clous qui attirent l’attention des passants.
La finalité du projet étant de «donner envie aux habitants du quartier d’entrer dans la médiathèque», rappelle Sophie Berthelier, une des architectes du projet. En effet, la médiathèque a été pensée de manière à offrir une vitrine culturelle et un lieu de culture et d’expositions aux habitants du quartier. Au niveau de l’agencement, le lieu se veut fonctionnel. Au rez-de-chaussée, on trouve un espace pour les enfants tandis que le premier étage abrite la médiathèque pour adultes et adolescents avec des points multimédia images et son.
Une architecture fluide et légère dans un quartier populaire
Côté architecture, l’édifice est léger, souple, fluide et modulaire tout en mettant en scène des courbes. Sur les flancs de la médiathèque, les murs translucides en résine sont décorés par les fameux copeaux de bronze récupérés chez un ferrailleur mais également par des textes de Jorge Luis Borges, Alexandrie… Autre particularité du projet : la double peau. Il s’agit d’une double enveloppe qui a pour objectif de filtrer la lumière de manière à conserver une température ambiante notamment l’été. Mais ce n’est pas tout puisque ce concept isole également du bruit. Quant aux matières, elles sont simples et issues ou dérivées de circuits de fabrication industrielle. Du coup, l’économie d’énergie et la maîtrise des coûts sont distillés à travers de nombreux aspects architecturaux de la médiathèque.
Si l’ensemble est esthétique et original, reste à savoir si les habitants du quartier arriveront à s’approprier ce lieu. Verdict dès samedi, date d’ouverture au public.
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La finalité du projet étant de «donner envie aux habitants du quartier d’entrer dans la médiathèque», rappelle Sophie Berthelier, une des architectes du projet. En effet, la médiathèque a été pensée de manière à offrir une vitrine culturelle et un lieu de culture et d’expositions aux habitants du quartier. Au niveau de l’agencement, le lieu se veut fonctionnel. Au rez-de-chaussée, on trouve un espace pour les enfants tandis que le premier étage abrite la médiathèque pour adultes et adolescents avec des points multimédia images et son.
Une architecture fluide et légère dans un quartier populaire
Côté architecture, l’édifice est léger, souple, fluide et modulaire tout en mettant en scène des courbes. Sur les flancs de la médiathèque, les murs translucides en résine sont décorés par les fameux copeaux de bronze récupérés chez un ferrailleur mais également par des textes de Jorge Luis Borges, Alexandrie… Autre particularité du projet : la double peau. Il s’agit d’une double enveloppe qui a pour objectif de filtrer la lumière de manière à conserver une température ambiante notamment l’été. Mais ce n’est pas tout puisque ce concept isole également du bruit. Quant aux matières, elles sont simples et issues ou dérivées de circuits de fabrication industrielle. Du coup, l’économie d’énergie et la maîtrise des coûts sont distillés à travers de nombreux aspects architecturaux de la médiathèque.
Si l’ensemble est esthétique et original, reste à savoir si les habitants du quartier arriveront à s’approprier ce lieu. Verdict dès samedi, date d’ouverture au public.
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3 questions à Sophie Berthelier, une des architectes du projet
Batiactu : Une des originalités de votre projet est l’utilisation des copeaux de bronze. D’où vous est venue cette idée ?
Sophie Berthelier : Je voulais absolument utiliser une matière de récupération. Je suis donc allée dans une déchetterie, une sorte de stock pour matériaux. Au début, j’étais partie sur l’idée de l’inox puis j’ai découvert cette matière incroyable : ces copeaux de bronze. Ensuite, on a travaillé et trouvé la technique du décolletage qui donne le résultat actuel.
Batiactu : Concernant les jeux de sérigraphie, quel est le but de ce procédé ?
S. B : C’est la signature du lieu puisqu’on trouve des écritures non seulement sur les façades mais également à l’entrée, dans les escaliers et dans la salle de lecture principale. Et puis c’était intéressant de mettre en exergue un texte jusque sur les parois dans un quartier populaire. Les habitants doivent s’approprier ce lieu. Il faut qu’ils aient envie d’entrer dans la médiathèque.
Batiactu : Quels sont vos autres projets ?
S.B : Nous débutons les travaux d’un collège à Orléans et nous travaillons actuellement sur 200 logements à Bordeaux et 280 logements à Boulogne (92). De plus, nous venons de finir la halle du Marché à Draveil (91) et un lycée du bâtiment en Alsace.
Batiactu : Une des originalités de votre projet est l’utilisation des copeaux de bronze. D’où vous est venue cette idée ?
Sophie Berthelier : Je voulais absolument utiliser une matière de récupération. Je suis donc allée dans une déchetterie, une sorte de stock pour matériaux. Au début, j’étais partie sur l’idée de l’inox puis j’ai découvert cette matière incroyable : ces copeaux de bronze. Ensuite, on a travaillé et trouvé la technique du décolletage qui donne le résultat actuel.
Batiactu : Concernant les jeux de sérigraphie, quel est le but de ce procédé ?
S. B : C’est la signature du lieu puisqu’on trouve des écritures non seulement sur les façades mais également à l’entrée, dans les escaliers et dans la salle de lecture principale. Et puis c’était intéressant de mettre en exergue un texte jusque sur les parois dans un quartier populaire. Les habitants doivent s’approprier ce lieu. Il faut qu’ils aient envie d’entrer dans la médiathèque.
Batiactu : Quels sont vos autres projets ?
S.B : Nous débutons les travaux d’un collège à Orléans et nous travaillons actuellement sur 200 logements à Bordeaux et 280 logements à Boulogne (92). De plus, nous venons de finir la halle du Marché à Draveil (91) et un lycée du bâtiment en Alsace.
Fiche technique
Maîtrise d’ouvrage: Communauté d’agglomérat ion Tours Plus
Maîtrise d’œuvre: Berthelier Fichet Tribouillet Architectes, Etudes et réalisation, mission de base loi mop
Partenaires : Betom ingénierie, TCE économiste, Taravel la acoustique
Signalét ique: Béatrice Fichet, graphiste
Mobilier : USM
Localisation: Place du Nord, 37000 Tour s
Surface : 1484m² Shon
Travaux: 2.223 Millions d'euros HT
Début des travaux : octobre 2006
Fin des travaux : octobre 2007-12-06
Maîtrise d’ouvrage: Communauté d’agglomérat ion Tours Plus
Maîtrise d’œuvre: Berthelier Fichet Tribouillet Architectes, Etudes et réalisation, mission de base loi mop
Partenaires : Betom ingénierie, TCE économiste, Taravel la acoustique
Signalét ique: Béatrice Fichet, graphiste
Mobilier : USM
Localisation: Place du Nord, 37000 Tour s
Surface : 1484m² Shon
Travaux: 2.223 Millions d'euros HT
Début des travaux : octobre 2006
Fin des travaux : octobre 2007-12-06
