En plein marasme économique, le Japon tente une nouvelle fois de relancer l'économie en soutenant le secteur de la construction, mais moins qu'avant.

Le pays du Soleil Levant connaît une crise sans précédent depuis plusieurs années. Les premières victimes sont les entreprises du BTP, jusqu'alors soutenues par une politique d'investissement lourde. La diminution des crédits avait plongé dans le rouge de nombreuses sociétés, contraintes de licencier.

Le gouvernement, depuis 2001, avait demandé aux banques de limiter leurs crédits aux entreprises de BTP pour accélérer le processus de recouvrement des créances. Cette politique de rigueur n'ayant pas montrer ses fruits, c'est une démarche inverse qui est observée en ce moment, avec des cadeaux faits par les banques aux groupes de BTP. Ainsi, la banque SMBC a proposé au groupe Kumagai Gumi une enveloppe de 250 milliards de yen.

Le vote de l'exercice fiscal pour 2002-2003 suit une démarche analogue, mais plus prudente. Le Japon est trop endetté pour se permettre un investissement trop lourd dans la pierre et une politique de soutien au BTP trop visible. Néanmoins, le collectif budgétaire prévoit 3.000 milliards de yen (environ 25,5 milliards de dollars) de dépenses correspondant à des travaux publics et des " filets de sécurité ".

Précisément, ce sont 1.500 milliards de yen qui seront consacrés spécialement au secteur de la construction et à la promotion de la politique de réforme structurelle, notamment en matière d'urbanisme.

La crise du BTP avait été générée par la baisse de cette ligne budgétaire, à 7.200 milliards en 2000, puis à 6.500 l'an passé. La commande privée est également en baisse.

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