Vincenzo Pozzi, président de l'Anas, a annoncé lundi une vaste opération "Mains propres" interne à sa société, secouée par des affaires de corruption.

L'Anas n'en fini pas avec la corruption. Depuis l'automne dernier, c'est la deuxième grande affaire qui secoue les services de l'organisme public en charge du réseau autoroutier italien. Après la mise sous séquestre d'un tronçon de sept kilomètres d'autoroutes et 37 mandats d'arrêts, ce sont 31 gardes à vue qui ont été prononcées en fin de semaine dernière.

"Nous sommes las de subir les contrecoups d'un système criminel qui bien qu'enraciné dans certaines zones, ne doit pas faire penser que cette administration dans son ensemble est malade", explique M. Pozzi dans les colonnes du quotidien La Repubblica.

"Une bonne partie" des 19 directions régionales de cette administration sera mise sous tutelle ou bien remplacée, selon La Repubblica.

La semaine passée, les carabiniers milanais avaient annoncé la mise en garde à vue de 31 personnes, fonctionnaires et dirigeants d'entreprises de travaux publics, dans le cadre d'une importante affaire de corruption impliquant l'Anas.

Deux fonctionnaires de l'Anas avaient été pris en flagrant délit en train de recevoir chacun 5.000 euros pour des appels d'offre truqués. Anas a décidé de se constituer partie civile, contre ses propres employés dans cette affaire.

L'opération "Mains propres" engagée au début des années 90 à Milan, derrière le charismatique juge Di Pietro, a eu pour but de lutter contre la corruption dans les administrations, les milieux politiques et économiques.

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