EMPRUNTS. Les crédits immobiliers accordés aux particuliers par les banques ont poursuivi leur recul au mois de mai, pour s'établir toutes durées confondues à 1,46% en moyenne, contre 1,47% en avril. D'après une étude, les crédits ont ainsi retrouvé leur niveau du début 2017.

Selon une étude publiée ce mardi 5 juin par l'Observatoire du Crédit Logement et de l'institut CSA Research, les crédits immobiliers accordés aux particuliers par les banques hexagonales ont poursuivi leur léger recul en mai 2018, pour atteindre toutes durées confondues 1,46% en moyenne, contre 1,47% au mois d'avril. Ils ont ainsi retrouvé leur niveau du début 2017, une situation qui s'explique notamment par l'érosion de la demande.

 

Dans le détail de l'étude citée par l'AFP, les taux pour l'accession à la propriété se sont établis en mai à 1,53% dans le neuf (en hausse par rapport à avril) et à 1,46% dans l'ancien (en baisse). Concernant la durée moyenne des prêts, elle a enregistré en mai un rebond : après un léger raccourcissement en avril, elle a repris sa progression constante pour gagner 17 mois depuis le début de l'année 2014. En mai 2018, la durée moyenne des prêts immobiliers a donc atteint 224 mois contre 220 le mois précédent.

 

Une concurrence "toujours très vive" et une demande qui s'affaiblit

 

En résumé, l'étude souligne que les taux immobiliers "sont revenus à leur niveau de février 2017, en dépit de l'allongement de la durée des crédits accordés", pointant par là les mêmes tendances que les mois précédents. De plus, elle précise que les établissements de crédits se livrent, par le biais de ces taux, à une concurrence "toujours très vive" et que la demande s'affaiblit depuis un an maintenant. L'occasion pour l'Observatoire de rappeler que l'Etat réduit son soutien à la primo-accession à la propriété, entre autres en resserrant le périmètre du prêt à taux zéro (PTZ). Dans un tel contexte, les baisses récurrentes de taux "ne sont plus suffisantes pour faire rebondir la demande", et l'étude de conclure : "La hausse des prix de l'immobilier a trop altéré la solvabilité de la demande, depuis plus d'un an déjà".

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