Des prix en baisse, même à Paris, des taux historiquement faibles, mais des transactions qui ne décollent pas. En cette rentrée 2014, le marché de l'immobilier semble "au point mort", comme "bloqué", analyse Bernard Cadeau, Président d'Orpi. Dont la dernière enquête révèle que le salut pourrait bien venir des banques…

Le réseau immobilier Orpi fait, ce vendredi 5 septembre 2014, un triple constat : le volume des transactions a baissé de 10.5% entre le 1er et le 2e trimestre 2014 ; les délais de vente franchissent la barre des 100 jours ; le délai de concrétisation des ventes est passé de moins de 7 jours à plusieurs semaines.

 

Et pourtant, les taux de crédit n'ont jamais été aussi bas (2.59% en moyenne en août) et l'écart entre le prix de mise en vente et le prix final de vente s'est réduit (-3.7%). Même dans la Capitale, les choses bougent, puisque, selon Meilleurtaux.com, le prix du mètre carré est tombé sous le seuil des 8.000 €, à 7.930 € soit -7.7% de moins qu'à son plus haut historique en juin 2011.

Mesures concrètes urgentes

Alors, quelles solutions ? "Chez Orpi, nous pensons que sans une intervention rapide et la mise en place de mesures concrètes, le marché va continuer à s'enliser, d'autant que le contexte est particulièrement défavorable à un déblocage : on n'a jamais aussi peu construit qu'en ce moment", explique Bernard Cadeau dans un communiqué. Et de pointer du doigt la loi Alur qui constitue, d'après lui, "une espèce de carcan administratif ingérable" contribuant à "rallonger la durée des transactions". Il conclut en saluant la vocation du nouveau Conseil national de la transaction et de la gestion immobilière (CNTGI), qui "s'attachera à défendre les intérêts des particuliers comme ceux des professionnels de l'immobilier".

Qui pour débloquer le marché immobilier ?

Pour répondre à cette interrogation, une étude exclusive Orpi/ Ipsos révèle que l'acteur qui serait à même de fluidifier la situation est… la banque. En effet, pour un Français sur deux, elle est celle qui a le plus d'influence sur le marché, et celle qui est le mieux placée pour favoriser l'accession à la propriété (63%), et au final la mieux à même de débloquer le marché (45%). Toutefois, les personnes interrogées lui reprochent d'user de plus en plus de ce pouvoir en étant particulièrement exigeantes et sélective dans l'attribution des crédits (59%).

 

L'étude a aussi mis en avant la profession de l'agent immobilier, plébiscités par 57% des Français comme les plus à même de leur fournir des informations fiables sur le marché. Néanmoins, ils n'hésitent pas à pointer du doigt leurs honoraires qu'ils considèrent trop élevés (60%). Les autres résultats figurent dans l'infographie ci-dessous.

 

Etude ipsos-orpi
Etude ipsos-orpi © Orpi

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