JUSTICE. Presque deux ans jour pour jour après l'effondrement de deux immeubles rue d'Aubagne, à Marseille, le parquet a indiqué à l'AFP que le bailleur social Marseille Habitat avait été mis en examen pour "homicides involontaires par violation délibérée d'une obligation de sécurité".

Le bailleur social Marseille Habitat a été mis en examen pour "homicides involontaires par violation délibérée d'une obligation de sécurité" dans l'enquête sur l'effondrement mortel de deux immeubles à Marseille en novembre 2018, indique l'Agence France presse, informée par le parquet. La société d'économie mixte, propriétaire de l'un des deux bâtiments qui s'étaient écroulés rue d'Aubagne, le 63, a également été mise en examen pour blessures involontaires et mise en danger de la vie d'autrui, toujours selon l'AFP et le site d'information locale Marsactu. Le collectif du 5 novembre, sollicité par Batiactu, se "satisfait" que l'instruction avance, mais souhaite d'autres mises en examen, "pas que du côté des propriétaires mais aussi et surtout des institutions".

 

Huit décès en novembre 2018

 

Il y a quasiment deux ans jour pour jour, deux immeubles de l'hyper centre de Marseille, aux 63 et 65 de la rue d'Aubagne, s'étaient effondrés faisant huit morts, mettant en lumière l'ampleur du problème des logements insalubres dans la deuxième ville de France. La mise en examen de la société d'économie mixte de la ville de Marseille est la première dans ce dossier. La présidente de Marseille Habitat depuis le changement de majorité à l'hôtel de ville lors des dernières élections municipales, Audrey Gatian, "sera entendue en tant que représentante morale", a expliqué la procureure de Marseille Dominique Laurens à l'AFP. Deux avocats des familles des victimes ont réagi, estimant que c'était "une mise en examen tout à fait logique, ils [les représentants de Marseille Habitat] étaient tout à fait informés vu le nombre d'expertises qui avaient été diligentées", selon Me Philippe Vouland.

 

En juillet dernier, les experts de la Cour d'appel de Paris avaient déploré des "manquements majeurs" dans un rapport remis aux juges en charge de l'instruction.

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