Présidé par Alain Lhostis, adjoint au maire de Paris, le conseil d'administration de l'AP-HP a adopté vendredi un voeu demandant au Conseil de Paris de «rendre constructible» le jardin Sainte-Périne (XVIème). Et ce, malgré l'avis contraire de ce Conseil le 12 juin dernier.

«L'AP-HP souhaite lancer sur cet espace vert protégé (Jardin Sainte-Périne, ndlr) un projet de construction de 200 logements, dont une part serait réservée à son personnel», affirme René Dutrey, président du groupe des élus Verts de Paris, dans un communiqué publié vendredi. Et ce, alors que le 12 juin, lors du vote sur le Plan local d'urbanisme (PLU), les élus Verts avaient associé leurs voix à celles de l'UMP et de l'UDF pour empêcher la construction de 210 logements sociaux sur cet espace vert protégé.

«Opposés à cette aberration», les élus Verts estiment que «c'est la réduction des bureaux, et non pas des jardins, qui doit être envisagée. C'est une politique volontariste de lutte contre la spéculation immobilière qui exclut un nombre grandissant de Parisiens, et notamment le personnel de santé, qu'il convient de mener».
Ils soulignent par ailleurs que «sur les terrains vierges aménageables, la ville prévoit de construire principalement des bureaux et seulement 15 % de logements sociaux». Selon eux, il «est difficile d'admettre que le peu d'espaces verts disponibles à Paris soit bétonné».
De son côté, l'association «Sauvons le parc et les arbres de Sainte-Périne» affirme «partager la préoccupation d'assurer le logement du personnel hospitalier de l'AP-HP» mais estime que «cette nécessité ne peut justifier la disparition d'un des derniers espaces boisés de Paris».

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