En septembre 2004, le total de ses crédit s'élevait à 551,20 milliards d'euros, soit une hausse annuelle de 25,3%, la plus élevée depuis 1996, date du début du boom immobilier dans ce pays.

En termes absolus, le volume des crédits hypothécaires s'est accru de 111,26 milliards d'euros par rapport à septembre 2003, précise un rapport de l'Association hypothécaire espagnole (AHE) cité vendredi par la presse espagnole dont les quotidiens El Pais et La Vanguardia.
Les caisses d'épargne arrivent en tête des établissements par le volume de crédits hypothécaires, avec un solde de 271,88 milliards d'euros devant les banques avec 196,25 milliards d'euros.

Le prix moyen du m2 construit des logements neufs et anciens en Espagne a progressé de 17,42% au deuxième trimestre 2004 par rapport à la même période de 2003, pour atteindre 1.614,63 euros, selon des chiffres fournis à la mi-octobre par le ministère du Logement.

Le sous-gouverneur de la Banque d'Espagne, Gonzalo Gil, a exigé à nouveau davantage de rigueur aux établissements financiers dans l'octroi des crédits hypothécaires.
M. Gil, dans des propos rapportés vendredi par le quotidien madrilène Cinco Dias, leur a demandé de ne pas concéder des crédits hypothécaires pour des montants supérieurs à 80% du prix estimé du logement. Il a fait état "d'indices" selon lesquels certains établissements financiers ne respectaient pas cette règle.

M. Gil s'est plaint que les caisses et les banques ont recours dans une large mesure au marché interbancaire ou à des émissions d'obligations pour capter des ressources qui permettent de faire face à la forte demande de crédits hypothécaires. Selon lui, cette situation se produit parce que leurs dépôts ne sont pas suffisants pour couvrir cette demande.

La ruée des Espagnols sur l'immobilier au cours des dernières années a été motivée notamment par l'effondrement des taux d'intérêts hypothécaires (actuellement de 4 à 5% contre 16% au début des années 90), qui a accompagné l'entrée de l'Espagne dans la zone euro, et par une forte création d'emplois.

Le projet de budget de l'Etat 2005, adopté en septembre par l'exécutif espagnol, prévoit une augmentation de 32% des aides pour l'accès à un logement pour les plus démunis.
Dès son arrivée au pouvoir en mars dernier, le socialiste José Luis Rodriguez Zapatero avait affirmé qu'il affronterait "d'une façon décidée, le principal problème des familles espagnoles: l'impossibilité d'obtenir un logement à des prix raisonnables".

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