TAXE. La présidente de la région Île-de-France a proposé la création d'une taxe additionnelle pour faire en sorte que le calendrier du Grand Paris Express ne soit pas décalé dans le temps.

Le calendrier du Grand Paris Express a toutes les chances d'être décalé dans le temps par rapport à ce qui avait été initialement prévu. Pour éviter cela, la présidente LR de la région Île-de-France, Valérie Pécresse, a fait une proposition. Elle plaide pour la création d'une "petite taxe" de séjour "additionnelle" pour les touristes afin de "financer les surcoûts".

 

"Toutes les lignes ont été confirmées, maintenant moi j'attends que le calendrier soit respecté aussi", a-t-elle affirmé sur France Bleu Paris, assurant que "financièrement il n'y a pas d'obstacles". "Le gouvernement nous dit que pour des raisons financières ce ne serait pas possible, je dis 'si, c'est possible', parce que les lignes du Grand Paris Express sont payées par les Franciliens, par l'Ile-de-France, pas par les Français, il y a des taxes spécifiques", a-t-elle poursuivi.

 

Un trou de 150 millions d'euros par an

 

D'après la présidente, "il y a des réunions qui vont s'échelonner toute la semaine avec le gouvernement sur le sujet, moi ce que je souhaite vraiment c'est qu'on puisse respecter le calendrier qui a été fixé parce qu'il y a des millions de personnes qui attendent ces nouvelles lignes", a-t-elle dit. Valérie Pécresse a indiqué s'être entretenue avec le député LR Gilles Carrez, qui préside un groupe de travail chargé par le gouvernement de chercher les moyens d'augmenter les ressources de la Société du Grand Paris (SGP), l'établissement public chargé de réaliser le super-métro de la région parisienne.

 

"Ce que nous avons dit avec Gilles [Carrez, ndlr] c'est qu'il serait possible de faire une taxe de séjour additionnelle, pour les touristes", a-t-elle déclaré. "C'est 40 millions de touristes que reçoit l'Ile-de-France, il faut qu'on trouve à peu près 150 millions d'euros de plus par an pour financer les surcoûts et nous avons 40 millions de touristes. Donc une petite taxe additionnelle de 2 ou 3 euros sur les séjours des touristes pourrait nous amener à équilibrer le modèle économique du Grand Paris".

 

"Après, techniquement, il reste encore des obstacles parce que les travaux sont immenses", a reconnu Mme Pécresse. "Mais on est quand même dans un pays où il y a des millions de personnes au chômage, donc ne pas réussir à lancer ce genre de marché, ça me paraît néfaste", a-t-elle conclu.

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