Le procès de GDF pour l'explosion d'une fuite de gaz ayant entrainé, fin 2004, la mort de 19 personnes vient de commencer à Mulhouse.

Le procès de Gaz de France s'est ouvert ce lundi au tribunal correctionnel de Mulhouse, suite à l'explosion qui avait entrainé, le 26 décembre 2004, la mort de 19 personnes. Poursuivi pour homicides et blessures involontaires, GDF comparaissait en tant que personne morale jusqu'à ce que les familles de victimes obtiennent satisfaction, lundi. Le Pdg de l'époque Pierre Gadonneix, le directeur général adjoint Bernard Leblanc et le directeur délégué Yves Colliou sont passés du statut de témoin à celui de prévenus. L'entreprise est accusée d'être responsable de la fuite de gaz qui a engendré l'explosion de la rue Marte, où un immeuble de quatre étages avait été soufflé.

 

En cause, une conduite en fonte grise, dite cassante, qui se serait fissurée. Actuel numéro deux de GDF, Jean-François Cirelli, qui était à l'époque à la tête de l'entreprise, a estimé dans un entretien accordé au quotidien L'Alsace que «cette conduite en fonte grise, répertoriée sur les plans, aurait dû être remplacée. Elle n'a pas été enlevée, c'est une erreur tragique, qui relève d'une responsabilité de l'entreprise (...) Si nous n'avions pas remplacé cette canalisation à Mulhouse, ce n'est pas pour des raisons financières (...) mais parce qu'à un moment donné, cette conduite a été oubliée».
Le nombre de victimes est aussi sujet à débat, puisque selon la présidente du tribunal, Christiane Schlumberger, le bilan est de 18 morts et de 17 blessés. Le cas d'une 19e victime décédée deux ans plus tard des suites de l'accident est contesté par GDF. Le procès doit durer jusqu'au 20 mars.

actionclactionfp