Lors d’un déplacement en Pologne, la secrétaire d’Etat française à l’Ecologie, Nathalie Kosciusko-Morizet a déclaré que la France était prête à entendre les réclamations de la Pologne concernant les dispositions du Plan climat devant être adopté à la fin de l’année par l’Union européenne.

La France est prête à «entendre les plaintes» de la Pologne sur le plan climat européen, a déclaré mardi la secrétaire d’Etat à l’Ecologie, Nathalie Kosciusko-Morizet, qui se trouvait en Pologne pour une série de consultations destinées à arrêter l'agenda de la conférence climat de l'ONU du 1er décembre. La Pologne est inquiète quant aux effets du Paquet énergie-climat (Pec), qui doit être adopté par l’Union européenne avant la fin de l’année, qui l’obligerait à renoncer au charbon, très polluant, et par conséquent à se tourner vers le gaz russe. Elle demande une mise aux enchères progressives des quotas de CO2 émis par l'industrie lourde, notamment afin de ménager sa production d'électricité assurée actuellement à 90% par le charbon. Mercredi, le ministre des Affaires étrangères polonais, Radoslaw Sikorski, a même menacé de mettre son veto au Plan climat si l'UE tentait d'imposer un accord d'ici à l'ouverture du sommet de l'UE à Bruxelles, fin décembre.

Un plan présenté au début de l’année par l’UE prévoit une série d’outils visant à réduire d’ici 2020 les émissions de gaz à effet de serre de 20% par rapport à leurs niveaux de 1990, et de porter la part des énergies renouvelables à 20%, conformément à l’objectif fixé en mars 2007. Ce plan prévoit entre autres mesures que les industries les plus polluantes devront payer dès 2013 un «permis de polluer». Mais plusieurs pays, particulièrement les nouveaux adhérents de l’Union européenne ont déjà fait entendre leurs voix. Ils veulent que les objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre soient adaptés selon l’industrialisation des pays. En effet, une grande partie des nouveaux des pays d’Europe centrale dépendent encore du charbon pour leur production d’électricité.

«La Pologne, comme d'autres au sein de l'UE, les pays baltes par exemple, est mal interconnectée au reste de l'Europe : c'est un argument percutant qui doit être entendu et la France y veillera. Il faut trouver un moyen d'y répondre», a estimé Nathalie Kosciusko-Morizet.

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