La Commission européenne a tranché, apposant son veto à la fusion entre les deux sociétés françaises. Mais tout en déclarant cette fusion "illégale" elle se dit prête à "examiner avec les parties les modalités appropriées pour reconstituer des conditions de concurrence effective".

La décision a été prise à "l'unanimité" par le collège des commissaires européens réunis lors de leur réunion hebdomadaire, a souligné M. Monti cité par l'AFP. Selon lui, la "rivalité" entre Schneider et Legrand était jusqu'à présent "le moteur principal de la concurrence" sur leurs marchés, en France mais aussi dans plusieurs autres pays de l'Union européenne.

La fusion Schneider-Legrand aurait donné naissance au numéro un mondial de l'appareillage électrique de basse tension et des automatismes industriels.

Ce veto est le 16ème mis par la Commission européenne depuis 1990 pour une concentration industrielle sur 1 700 cas étudiés.

Reste que cette décision ne ferme pas complètement la porte aux discussions. Si la Commission a déclaré la fusion Schneider-Legrand "illégale", le commissaire européen à la Concurrence Mario Monti se dit prêt à "examiner avec les parties les modalités appropriées pour reconstituer des conditions de concurrence effective".

La Commission fera cet examen avec "un esprit d'ouverture mais avec la très claire conscience qu'on ne peut permettre la consommation d'une fusion non autorisée", a ajouté Mario Monti en rappelant que "Schneider détient 98% des actions mais ne peut exercer les droits de votes" correspondants.

actionclactionfp