Festival de Chaumont-sur-Loire 2014 : visite des jardins du péché

 

Des paysagistes et architectes des Etats-Unis, d'Italie ou encore des Pays-bas sont représentés aux côtés des Français dans ce parcours au cœur des jardins défendus.

 

L'occasion de dénoncer les travers de la société
"Cette année, ce sont surtout les péchés de la société que nos artistes dénoncent" constate Chantal Colleu-Dumond, directrice du Domaine et du Festival des Jardins de Chaumont-sur-Loire.

 

Parmi les vingt-six jardins, nombreux sont ceux qui ont saisi l'opportunité du festival pour évoquer les travers de la société de consommation. "Paradis inversé", par exemple, accuse, à travers son paillage en pneus recyclés, les excès de notre société d'être responsables des changements climatiques. "Le jardin mis en boîte", quant à lui, dénonce la société de surconsommation en utilisant des boîtes de conserve en guise de pots de fleurs. D'autres encore, comme le jardin "Haute culture", expriment le péché d'orgueil qui se développe à l'ère du numérique.

 

Le noir : une tendance forte dans les jardins
Travailler autour des péchés capitaux a amené beaucoup de créateurs à réfléchir sur les thèmes de la mort, du bien et du mal ou encore de l'enfer. C'est sans doute la raison pour laquelle le noir est si présent dans les jardins cette année. Cette tendance forte se traduit de différentes manières. Si certains jardins comme "La Balance", réalisé avec le concours d'Accoya, utilisent du bois noir dans leur mise en scène, d'autres sortent totalement des sentiers battus en utilisant des matières bien moins traditionnelles comme, par exemple, le béton drainant pour "Résurrection ou l'éloge de la défaillance".

 

Pendant près de huit mois, les jardins exposés vont évoluer au fil du temps et prendre d'autres dimensions au fur et à mesure des floraisons.

Découvrez en images quelques créations présentées cette année au Domaine de Chaumont-sur-Loire, dans les pages suivantes.