L'ancien PDG de la foncière Gecina, Joaquim Rivero, a été mis en examen en avril dans le cadre d'une enquête sur des opérations financières ayant entrainé une dépréciation des comptes de l'entreprise. Il est soupçonné d'abus de biens sociaux.

Joaquim Rivero, l'ancien PDG de la société foncière Gecina a été mis en examen le 12 avril dernier par un juge d'instruction parisien, dans une enquête sur des opérations financières qui avaient entraîné une dépréciation des comptes de l'entreprise en 2009. Joaquim Rivero, qui détient 16,11% de Gecina, est soupçonné d'abus de biens sociaux, présentation de comptes inexacts, diffusion de fausses informations et non déclaration de franchissement de seuil.

 

L'enquête, menée par le juge Renaud Van Ruymbeke, fait suite à une plainte contre X de l'Association de défense des actionnaires minoritaires (Adam) visant plusieurs opérations immobilières conduites par Joaquim Rivero, notamment l'achat pour environ 100 millions d'euros de la foncière espagnole Bami. Ces opérations ont généré 183 millions d'euros de dépréciations dans les comptes 2009 de Gecina. La société a également provisionné, depuis plusieurs années, 108 millions d'euros supplémentaires pour d'éventuels redressements fiscaux et des pertes de valeurs d'actifs. L'actuel président de Gecina, Bernard Michel, s'est constitué partie civile dans cette affaire, indiquant qu'il réfléchissait à «l'éventualité de demander des indemnisations» à l'ancienne direction du groupe si la justice décidait que les faits reprochés étaient délictueux.

 

Par ailleurs, la foncière a indiqué mardi qu'elle prévoyait «une baisse limitée des revenus locatifs sur l'année 2010». Au premier trimestre, le chiffre d'affaires du groupe s'est élevé à 160,1 millions d'euros, en baisse de 1,4% par rapport au 1er trimestre 2009, et en baisse de 0,2% à périmètre comparable. «L'impact des cessions 2009 sur les loyers va se poursuivre au cours des prochains trimestres tandis que les revenus à périmètre homogène vont être en légère décroissance, essentiellement sous l'effet des renégociations de contrats et d'indexations négatives», affirme Gecina.

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