Frileux, les Français ? Pour réduire la température dans leur logement, non, mais pour envisager des travaux de rénovation qui pourraient leur faire baisser la facture de chauffage, oui ! C'est le constat que fait le Commissariat général au développement durable dans sa dernière enquête. Détails.

L'élan des Français pour rénover leur logement a été plutôt modéré en 2013. C'est ce qu'indique l'enquête "Opinions et pratiques environnementales des Français en 2013", publiée, il y a quelques jours, par le Commissariat général au développement durable (CGDD). En effet, elle révèle que si les Français sont conscients des enjeux écologiques, la crise économique et ses conséquences sur leur portefeuille prime. Alors, lorsqu'il s'agit de modifier son mode de vie en adoptant des pratiques respectueuses de l'environnement, ils sont de fait plus réservés.

 

Ainsi, malgré le fait qu'un tiers des personnes interrogées estiment que leur logement est mal isolé, comme en 2012, seulement 38% des répondants considèrent nécessaire d'entreprendre des travaux destinés à réduire leur consommation d'énergie (isolation, chauffage, ventilation…). Un chiffre en baisse de 5 points en cinq ans (43% en 2008). Et parmi ceux qui seraient le plus enclins à réaliser des travaux d'efficacité énergétique, on retrouve la tranche des 30-39 ans, les personnes plus âgées déclarant déjà vivre dans un logement bien isolé.

 

L'effet de la crise
La volonté d'investir n'étant donc pas aux rendez-vous - crise oblige - les ménages concentrent davantage leurs efforts sur les équipements les plus énergivores, au détriment d'autres pratiques plus sobres en énergie. Par exemple, la régulation de la température du logement est une pratique plus fréquente aujourd'hui, en croissance de 5 points (72%) par rapport à 2009 (67%). Dans le même temps, l'extinction des appareils en veille chute de 13 points. En détail, ils étaient 62% à faire ce geste en 2013, contre 75% en 2009. Les raisons ? Ces gestes auraient un gain potentiel plus difficile à estimer pour les particuliers, tant sur le plan financier qu'environnemental, précise le CGDD.

 

Globalement, les préoccupations environnementales des Français n'ont que peu évolué ces deux dernières années, constate le CGDD. En tête, la pollution de l'air et le changement climatique, suivie des catastrophes naturelles. Plus loin, se placent la pollution des eaux, le bruit ou l'augmentation des déchets ménagers.

 

Ces résultats devraient nourrir les réflexions du Gouvernement qui planche depuis plusieurs années sur la transition énergétique, et dont la rénovation des bâtiments, plus gros consommateurs en énergie, en est le fer de lance…

actionclactionfp