En visite au siège de Schneider Electric, la ministre de l'Ecologie a pu découvrir l'ensemble des solutions liées à la mobilité électrique, à la gestion des consommations domestiques et au building management systems. A cette occasion, Ségolène Royal a dévoilé le Crédit d'impôt pour la transition énergétique (CITE), évolution du CIDD. Détails.

C'est le président de Schneider Electric, Jean-Pascal Tricoire, accompagné de nombreux collaborateurs, qui a accueilli la ministre de l'Ecologie venue découvrir au Hive (le siège de l'entreprise à Rueil-Malmaison) des applications concrètes aux systèmes de gestion intelligente de l'énergie. Une visite dense, où Ségolène Royal s'est intéressée à trois aspects différents de ces solutions : la mobilité durable, le suivi et la maîtrise des consommations pour les particuliers et la gestion intégrée des services liés à l'eau et l'énergie dans les immeubles de bureaux. La ministre a déclaré vouloir faire des bâtiments intelligents une de ses priorités : "Tous les bâtiments doivent entrer dans cette logique de l'énergie positive", rappelant au passage que la commande publique serait moteur dans cette transition.

 

Des responsables de Schneider Electric ont notamment présenté l'initiative de smart grid "Millener", déployée dans les zones insulaires (Corse, Réunion et Guadeloupe), qui contribue à stabiliser le réseau de distribution électrique et facilite l'intégration d'énergies renouvelables intermittentes. Intriguée par l'ombrière photovoltaïque reliée aux bornes de recharge de véhicules électriques, Ségolène Royal a souligné que le plan de déploiement national de 7 millions de ces points de chargement sur tout le territoire d'ici à 2030 serait accompagné par le ministère : les particuliers pourraient bénéficier d'aides à l'installation de telles bornes chez eux, dans le cadre d'un crédit d'impôt "Transition Energétique" (voir encadré).

Mesure, analyse et pilotage des consommations

Ségolène Royal chez Schneider Electric
Ségolène Royal chez Schneider Electric © Grégoire Noble
La ministre a déclarer souhaiter que le CITE prenne également en compte le pilotage actif de la consommation des ménages. En visitant l'appartement témoin de Schneider Electric, elle a découvert l'application "Wiser" qui permet de contrôler son installation domestique depuis un smartphone. Ségolène Royal s'est vu confirmer que le système était bien interfaçable avec les compteurs intelligents Linky et Gazpar dont elle a demandé le déploiement rapide en France. Le système présenté par l'industriel est adapté au neuf et à la rénovation et promet un confort amélioré pour les occupants du logement, tout en réduisant les factures. Selon ses promoteurs, la solution, dont le tarif est compris entre 500 et 1.000 € pour un appartement de 100 m², serait remboursée dans les 3 ans. Et son installation se ferait en quelques heures sans percements puisque reposant sur des boîtiers WiFi. Schneider Electric annonce en avoir déployé déjà plusieurs milliers et travailler avec des bailleurs sociaux à Paris et Lyon "pour que les locataires puissent mieux gérer leur consommation et qu'ils soient éduqués à réaliser des économies".

 

La ministre a poursuivi sa visite du siège social en découvrant les secrets qui ont permis de diviser par deux la consommation électrique de l'immeuble entre 2009 et 2014, seulement par le biais de solutions d'efficacité gérées par un nouveau métier, celui d'energy manager. Impressionnée, Ségolène Royal a remercié les équipes présentes pour "les idées très claires permettant de pousser le déploiement d'une écologie française". Elle a loué "les hommes et les femmes qui travaillent à l'efficacité énergétique" et a estimé que les différentes solutions aperçues étaient "une démonstration que la France peut être à l'avant-garde de la transition", concluant que c'était là son rôle de ministre.

 

Le Crédit d'impôt pour la transition énergétique (CITE) :
Afin d'amplifier la démarche engagée, Ségolène Royal a annoncé la création d'un nouveau dispositif venant chapeauter le Crédit d'impôt développement durable élargi (pour les travaux d'isolation ou l'installation de compteurs individuels), entré en vigueur le 1er septembre 2014, et l'éco-PTZ. L'installation de bornes de recharge pour les véhicules électriques et de systèmes de pilotage intelligent de la consommation domestique pourraient être concernés par ces aides, selon le souhait de la ministre.

 

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