Le gouvernement va présenter son texte de projet de loi sur le droit opposable au logement mercredi 17 janvier. La Confédération Nationale du Logement (CNL), qui défend les habitants et l’Union Nationale de la Propriété Immobilière(UNPI)qui défend les propriétaires réagissent à l’avant projet.

Après lecture du texte concernant l’avant projet de loi sur le droit au logement opposable, la Confédération Nationale du Logement (CNL), première organisation d’habitants s’accorde à dire qu’il s’agit «d’une avancée ».


Toutefois, elle aimerait voir aborder les problèmes de fond. Jean- Pierre Giacomo, président de la CNL souligne dans un communiqué que «depuis de nombreuses années, l’Etat se désengage financièrement du logement, les aides à la pierre s’amenuisent, les cadeaux fiscaux se multiplient et la spéculation sévit avec force. Il faut analyser cet ensemble d’éléments et prendre des mesures en conséquence».



La CNL propose donc la tenue d’Etats Généraux du logement, le gel des loyers dans tous les secteurs en 2007, la revalorisation de 20% des aides personnelles au logement au titre du rattrapage, la construction de 900.000 logements dans les 5 ans et l’arrêt des démolitions et enfin la création d’un service public du logement et de l’habitat.

De son côté, l’Union Nationale de la Propriété Immobilière (UNPI) n’est pas contre le principe du droit au logement opposable ; en revanche, elle réfute toute mesure d’accompagnement qui permettrait des réquisitions de logements ou des blocages. «Ces mesures auraient immédiatement pour effets pervers d’inciter les bailleurs à renoncer à des locations ou à vendre. Il faut que l’accompagnement de cette mesure passe par le volontariat», explique l’UNPI dans un communiqué.

La présentation en Conseil des ministres du projet de loi sur le droit opposable au logement est prévu le 17 janvier prochain, il sera examiné par les députés durant la deuxième quinzaine de février, en vue d'une adoption définitive avant la fin de la législature, fin février.

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