Poursuivis pour un acte présumé de corruption, Jean-François Dutilleul, président de Rabot Dutilleul Holding et Philippe Beauchamps, président du directoire de Ramery, ont été relaxés par le tribunal correctionnel d'Amiens, jeudi 31 mars, tout comme le président du RC Lens. Précisions.

Poursuivis pour corruption privée et recel d'abus de biens sociaux dans une affaire de prêts contractés en 2010, les dirigeants de BTP, Jean-François Dutilleul, président de Rabot Dutilleul Holding et Philippe Beauchamps, président du directoire de Ramery, ont été relaxés par le tribunal correctionnel d'Amiens, jeudi 31 mars, tout comme le président du RC Lens, Gervais Martel. Le procureur avait, en effet, requis quatre mois de prison avec sursis et 20.000 euros d'amende à l'encontre de chacun des prévenus.
"Il y a eu une relaxe générale. Il n'y avait aucune infraction pénale ou irrégularité dans l'opération qui avait été établie entre ces personnes, il n'y a ni corrupteur ni corrompu dans ce dossier", a indiqué à l'AFP Me Didier Robiquet, l'avocat du président du RC Lens.

 

Rappelons que Gervais Martel avait contracté en 2010 deux prêts pour un montant total de quatre millions d'euros auprès des groupes de BTP Ramery et Rabot-Dutilleul, qui figurent parmi les sponsors du club depuis plusieurs années.

 

Des parts de marchés discutées dans la rénovation du stade Felix-Bollaert

 

A l'origine du prêt, le président du RC Lens souhaitait acheter des parts supplémentaires du club de football afin de rester majoritaire dans une période de turbulences sportives et financières. En contrepartie, dans une note distincte, Gervais Martel promettait aux deux entreprises de leur accorder des parts de marchés dans la rénovation du stade Felix-Bollaert. Les débats avaient alors porté lors du procès sur la question de savoir si les deux entreprises avaient légalement le droit de prêter cet argent à Gervais Martel, qui n'a utilisé que 16% de la somme pour le prétexte invoqué.

 

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