Un projet d'autoroute ferroviaire crée la polémique. Afin que les trains circulent dans de bonnes conditions sur cette infrastructure, plusieurs tunnels devront être rabotés, a révélé un article du Canard Enchaîné. RFF s'est défendu clamant que ces travaux étaient prévus depuis le départ. Explications.

Après des quais et des escalators trop larges, ce sont plusieurs tunnels d'une autoroute ferroviaire reliant le Pas-de-Calais aux Landes qui sont pointés du doigt.

 

En effet, selon un article du Canard Enchaîné, quatorze ouvrages devront être rabotés afin d'accueillir la circulation des trains spéciaux transportant des camions dans des bonnes conditions.
"Les wagons commandés sont trop bas et trop larges pour le réseau actuel. Il faudrait donc raboter, outre les quais, certains tunnels dans le sens de la largeur, ce qui est possible, mais coûteux", dénonce un article du journal satirique. En outre, le journal a évalué à 311 millions d'euros le coût des adaptations pour RFF.
Néanmoins, un expert interrogé par l'AFP a souligné : "C'est 208 millions d'euros pour RFF, tandis que 103 millions d'euros seront dépensés par le concessionnaire, c'est-à-dire la compagnie qui va [exploiter] les trains et les terminaux aux deux bouts, VIIA Atlantique, une filiale de Geodis-SNCF", a-t-il précisé, indiquant que les modifications étaient déjà prévues dans le projet initial. En outre, "ces investissements seront subventionnés" par les pouvoirs publics, et donc sans impact sur l'endettement de RFF, selon lui.

 

Le Parlement adopte définitivement la réforme ferroviaire

 

C'est fait ! La réforme du ferroviaire a été définitivement adopté le mardi 22 juillet. Celle-ci s'organise autour de cinq principes :
- L'affirmation d'un service public renforcé, mieux piloté, avec un Etat qui impulse et qui agit, sous le contrôle de la Nation et de ses représentants ;
- La création d'un groupe public industriel intégré qui sera un acteur majeur et puissant du ferroviaire en Europe et dans le monde, ainsi qu'une véritable vitrine du savoir-faire industriel du ferroviaire français ;
- La mise en place d'un pacte national pour assurer l'avenir financier de ce service public ;
- La construction d'un cadre social commun à l'ensemble des acteurs du secteur ferroviaire ;
- Le renforcement des prérogatives du régulateur du secteur ferroviaire.

 

Cette adoption intervient après les grèves des cheminots début juin. Ces derniers ont obtenu quelques avancées notamment sur leur convention collective ou leur statut. A noter également qu'une règle d'or a été votée afin que l'État et les collectivités territoriales soient les financeurs du développement d'éventuelles nouvelles lignes.

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