Alors que Matignon vient seulement de confier ce dossier au seul ministère des Finances, le gouvernement ne devrait pas parvenir à remplir cette année son objectif de cessions immobilières, soit 500 millions d'euros, inscrit au budget.

Après plusieurs mois de réflexion, Matignon vient tout juste de décider de confier la responsabilité de ces cessions et valorisations immobilières au seul ministère des Finances.
Plutôt qu'une agence interministérielle, préconisée par le rapport Debains de décembre 2003, Matignon a finalement choisi de créer une "mission de valorisation du patrimoine public" gérée par Bercy.
Cette mission est en cours de constitution, et devrait être dirigée par une personnalité extérieure au ministère des Finances, chargée de "lancer le mouvement en lien avec les différents ministères" indique-t-on à Berçy.

Ce retard au démarrage devrait rendre encore plus difficile l'objectif de 500 millions d'euros de cessions immobilières inscrits au budget 2004. "Les 500 millions d'euros ont été inscrits au budget à un moment où l'on croyait que l'agence fonctionnerait. On peut peut-être arriver à vendre certaines choses avant la fin de l'année en s'en occupant maintenant", a expliqué une source à Bercy.
"Il faut que l'Etat identifie rapidement un certain nombre d'installations immobilières dans des zones à haute valeur ajoutée", a-t-elle ajouté.

Mardi, le ministère des Finances avait indiqué qu'il allait se séparer de quatre ou cinq immeubles bien situés dans Paris, dont celui des douanes, qui seront vendus "occupés" dans un premier temps, avant que les agents retrouvent une affectation par la suite.

Bercy a également indiqué qu'il ne devrait pas compter en 2004 sur les revenus qui pourraient être obtenus de la vente des logements de gendarmes, que l'Etat relouerait ensuite, une mesure proposée et évaluée à ... 500 millions d'euros par le rapporteur général du budget au Sénat, Philippe Marini (UMP).
Mais le ministère des Finances s'est rangé depuis à l'opinion du ministère de la Défense, qui estimait qu'il fallait pour cela passer par une procédure d'appel d'offre ce qui, en raison des délais, repousse l'opération à 2005.
"Nous avons consulté nos juristes, et il semble effectivement qu'il faut un appel d'offres. Donc ce sera pour 2005", a-t-on indiqué au ministère des Finances.

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