Les défaillances d'entreprises sont toujours en hausse mais le rythme s'est ralenti au cours du deuxième trimestre, selon une étude d'Altares. L'immobilier est particulièrement touché, et le bâtiment conserve de «fortes tendances». Toutefois, le recours à la procédure de sauvegarde continue d'augmenter. Explications.

Le rythme des défaillances d'entreprises a observé un léger ralentissement au cours du deuxième trimestre 2009, selon le baromètre publié par le cabinet Altares. Si la hausse continue, elle est de +15% pour ces trois mois comparés à la même période un an avant, contre 21% au premier trimestre 2009. «Même si cette augmentation reste encore élevée, son ralentissement vient conforter les signaux positifs du trimestre dernier : dynamisme des créations d'entreprises, raccourcissement des délais de règlement programmé par la LME, réforme de la sauvegarde, implication de plus en plus forte des entreprises dans la gestion et l'analyse de leurs comptes clients», souligne Thierry Millon, responsable des analyses Altares.

 

Les petites entreprises, premières victimes
Les petites entreprises sont particulièrement touchées, puisque 70% des défaillances concernent des structures de moins de trois salariés. Cette population confirme cependant «l'amélioration constatée dès le premier trimestre», indique Altares.
L'immobilier fait partie, avec l'industrie hors agro-alimentaire, des secteurs les plus touchés. Une accélération des défaillances qui fait logiquement écho à la baisse du nombre de transactions dont ont témoigné nombre d'agents immobiliers : «Les défaillances augmentent environ quatre fois plus vite dans l'immobilier (55,3 %) et l'industrie hors agroalimentaire (52,7 %) que dans l'ensemble des secteurs (15 %)», indique Altares. Précisément, dans l'immobilier, les procédures collectives augmentent de 162 % dans la promotion et de 48 % dans les agences. Mais les industries de mécanique et métallurgie sont davantage sont aussi très affectées, car 228 sociétés ont défailli dans ce secteur, soit +159 %.

 

A noter que selon l'étude, le Bâtiment «conserve des tendances fortes (+20%) mais mieux orientées sur le deuxième trimestre». Dans le commerce de détail, le bricolage et l'équipement du foyer, les activités sont fortement touchées avec +41% de défaillances.

 

Explosion des procédures de sauvegarde
S'il l'on regarde la carte de France à la loupe, c'est la région Rhône-Alpes qui voit le nombre de défaillances bondir avec +43% dans la plupart des secteurs, ex-æquo avec la Haute-Normandie, devant le Poitou-Charente (+39%) et l'Alsace (+38%).
Dans le même temps, le recours à la procédure de sauvegarde a explosé, à 141%. Plus de la moitié de ces procédures porte sur des entreprises de moins de 10 salariés. Mais l'étude note également que «désormais, une sauvegarde sur cinq est demandée par un dirigeant d'entreprise de plus de 50 salariés contre une sur dix il y a un an».

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