PAROLES D'ARCHITECTES. L'agence parisienne Java Architecture s'attache à améliorer l'existant en proposant des extensions, surélévations et rénovations pour la commande privée. Dans un entretien pour Batiactu, ses fondateurs nous parlent des joies de la mise en œuvre de cette spécialisation.
Ils se sont rencontrés sur les bancs de l'École nationale supérieure d'architecture de Paris-Belleville, dans laquelle ils ont obtenu leur diplôme en 2008. Alma Bali, Florian Levy et Laurent Sanz, architectes HMONP, œuvrent, avec leur agence Java Architecture, à embellir l'existant. À travers leurs nombreux projets de réhabilitation, d'extension et de surélévation en France, les trois professionnels basés à Paris promeuvent une pratique durable de l'architecture, en magnifiant les bâtiments d'hier. Lauréate de la mention spéciale des Trophées de la construction 2023 [prix organisé par le groupe Batiactu] pour la transformation d'une maison Phénix des années 1970, l'agence collabore régulièrement avec des juristes et ingénieurs sur ses projets. Rencontre avec ces passionnés…
Batiactu : Votre agence conçoit de nombreuses surélévations en région parisienne. Est-ce une façon, pour vous, de vous positionner en faveur de la lutte contre l'artificialisation des sols ?
Laurent Sanz : Il est vrai que la surélévation permet d'éviter de construire sur des terres non-artificialisées. La densification est, en ce sens, un atout dans notre démarche écologique.Florian Levy : Densifier au sein de l'existant et par le haut est une manière de ne pas consommer de l'espace libre. Une grande partie du bilan carbone d'un projet dépend de la construction de ses fondations. A contrario, le bilan des extensions que nous proposons est très faible car nous travaillons quasi-exclusivement avec du bois et des matériaux légers.
Alma Bali : Nous améliorons aussi le confort thermique et le cadre de vie.
Paris est une ville très minérale, qui a subi des vagues de canicule ces dernières mois. La municipalité a annoncé en septembre 2023 accélérer son plan de transition écologique. Cette question est-elle abordée par vos clients ?
Florian Levy : Oui, je note chez eux un changement de paradigme. Ils montrent un plus grand intérêt pour la ventilation naturelle que pour la climatisation même si cette dernière est toujours plébiscitée comme accessoire d'appoint en cas de périodes de canicule.
Laurent Sanz : Construire plus durable est parfois un peu plus onéreux mais nos clients se saisissent de la question écologique et elle rentre désormais en jeu dans leurs décisions.
Les surélévations à Paris représentent un défi patrimonial puisqu'il faut conserver et protéger les toits typiques en ardoises et en zinc des bâtiments traditionnels…
Florian Levy : Nous collaborons avec les architectes des bâtiments de France (ABF) sur ce sujet. Nous pensons les opérations en fonction de leurs attentes et critères. C'est une manière de faire l'architecture : comment conserver le plus de zinc possible ? Comment ne pas apercevoir, au loin, l'ajout d'une terrasse ? À nous, ensuite, de leur montrer le bien-fondé
Il vous reste 72% à découvrir.
Ce contenu est réservé aux abonnés
Déja abonné ? Se connecter
Abonnez-vous maintenant pour le lire dans son intégralité
Et bénéficiez aussi :
Et bénéficiez aussi :
D’un accès illimité à tous les articles de Batiactu
D’une lecture sans publicité
De toutes les interviews et analyses exclusives de la rédaction
"L'architecture a été appauvrie par le consumérisme", Francis Landron (architecte)
