INQUIÉTUDE. Les conséquences de la diffusion du coronavirus commencent visiblement à se faire sentir dans le secteur de la construction. Ce 27 février, c'est la Fédération nationale des travaux publics (FNTP) qui a tenu à alerter les pouvoirs publics.

"C'est une responsabilité immense qui attend le Gouvernement." C'est l'appel de Bruno Cavagné, président de la Fédération nationale des travaux publics (FNTP). L'organisation professionnelle a pris la parole, ce 27 février 2020, constatant de premières difficultés concrètes, liées à l'approvisionnement, dues à l'extension de l'épidémie liée au coronavirus. "Si la situation venait à s'aggraver en lien avec le risque élevé de pandémie et d'impact sur les échanges internationaux, le secteur des travaux publics serait touché avec plusieurs conséquences", assure la FNTP par voie de communiqué de presse - l'organisme s'estimant dans son rôle en envisageant les pires des scénarios "pour protéger au mieux les intérêts" des entreprises.

 

Vers des sanctions pour les entreprises impactées par l'épidémie ?

 

Sont ainsi envisagés "le ralentissement, voire l'ajournement de chantiers en raison du manque de matériaux et de matières premières", voire de "mesures de confinement de la population". Mais aussi des sanctions liées à l'impossibilité pour certaines entreprises de remplir les conditions de leurs contrats ; ou encore, sur un plan de gestion interne, au recours à l'activité partielle. Ce dernier point a déjà été évoqué par la Fédération française du bâtiment (FFB).

 

 

Les maîtres d'ouvrage sont ainsi invités à être compréhensifs face à cette situation inédite. La FNTP a également saisi l'État "pour apporter au plus vite des recommandations s'agissant notamment de la gestion des salariés qui seraient empêchés de travailler". La FNTP précise également être dans une phase de collecte d'informations, mais se montrera force de proposition pour trouver des solutions à la problématique.

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