Les représentants de 193 Etats réunis sous la houlette de l'ONU pendant deux semaines à Copenhague étaient tous d'accord sur un point : sauver la planète du réchauffement climatique. Mais après l'échec des négociations, un accord semble difficile à trouver au terme du sommet pour le climat.

Pendant deux semaines, les discutions entre les délégations des différents pays et dirigeants présents à Copenhague ont donné lieu à «beaucoup de tension», indiquait Nicolas Sarkozy lui-même, à la veille du dernier jour du sommet. Pour sa part, le président américain, Barack Obama, arrivé vendredi matin, a déclaré qu'il fallait absolument trouver un accord, même si celui-ci n'était «pas parfait». D'après lui, «à ce stade, la question est de savoir si nous avançons ensemble ou si nous nous déchirons, si nous préférons les postures à l'action».

Deux textes plutôt qu'un ?

Le texte discuté entre le 7 et le 18 décembre définit un objectif commun aux 193 pays présents : limiter le réchauffement de la planète à 2 °C. Mais les moyens d'y parvenir restaient encore flous vendredi après-midi. Pour aider les pays en développement à faire face aux impacts du réchauffement, le texte prévoit une aide financière immédiate de 30 milliards de dollars (21 milliards d'euros) sur trois ans, de 2010 à 2012, et jusqu'à 100 milliards de dollars (70 milliards d'euros) par an d'ici à 2020, sans pour autant que ne soient définies les participations de chaque Etat. Par ailleurs, le président français a indiqué qu'il était favorable à l'idée que ce sommet aboutisse, non pas à un texte unique mais deux : un concernant les pays industrialisés ayant ratifié le protocole de Kyoto, et l'autre pour les pays émergeants.

«Aucun pays ne pourra obtenir tout ce qu'il souhaite»,
a déclaré vendredi Barack Obama, mais il n'a pas cependant précisé les engagements de son pays en matière de réduction d'émissions de gaz à effet de serre et d'aide financière pour les pays en développement. Plus pessimistes, Manmohan Singh, le premier ministre indien, a demandé, lui, que les négociations soient prolongées en 2010. Un avis partagé par Dimitri Medvedev. Le président russe estimait en fin de semaine que «vu comment se déroulent les discussions dans cette salle et en comités restreints, on a encore un long et difficile chemin devant nous».
Si un accord aboutit, il succédera dès le 1er janvier 2013 au protocole de Kyoto.

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