INFOGRAPHIE. Difficile pour les petites entreprises de bâtiment d'être optimistes en ce début d'année 2023. Pourtant, quelques signaux semblent indiquer que la conjoncture, cette année, pourrait ne pas être si sombre qu'il n'y paraît.

Contexte fortement inflationniste, conflit russo-ukrainien s'inscrivant dans la durée, difficultés budgétaires des ménages, augmentation du nombre de défaillances d'entreprises... Des signaux inquiétants à l'aube de cette nouvelle année. Pourtant, plusieurs données issues d'une étude Capeb-Xerfi publiée récemment peuvent redonner un peu d'espoir aux artisans du bâtiment. Évidemment, 2023 ne devrait pas se solder, au global, par une forte hausse du volume d'activité. Mais le premier semestre semble, en tout cas, sécurisé par le niveau élevé des carnets de commandes dont jouissent les acteurs (voir infographie ci-dessous). Le contexte inflationniste n'a pas encore totalement découragé de nombreux particuliers à faire des travaux, peut-être parce que la hausse des prix des énergies les incite à améliorer la qualité de leur habitat.

 

 

Autre élément encourageant : la souplesse dont font preuve les petites structures en temps de crise. Une étude réalisée par la Capeb et la Banque de France en décembre 2022, analysant la santé financière des TPE tout au long de la crise sanitaire, vient en apporter une nouvelle preuve. Le taux de résultat net des entrepises réalisant moins de 750.000 euros de chiffre d'affaires est, ainsi, passé de 4% en 2019 à 3,2% en 2020... avant de remonter dès 2021 à 4,5%. Preuve de leur prévoyance, les petites structures ont également soigné leur trésorerie, qui se situait en 2021 à un niveau largement supérieur à ce qu'il était avant la crise. Des capacités de résistance qui sont plus que jamais utiles pour encaisser le tsunami inflationniste.

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