La filiale de Bouygues, spécialisée dans les travaux routiers et ferroviaires, met en vente la Société de la Raffinerie de Dunkerque, largement déficitaire. Un plan social est mis en place pour les 111 salariés concernés.

Malgré une tentative de sauvetage industriel, menée en 2014 par Colas, les pertes se sont accumulées pour la Société de la Raffinerie de Dunkerque (SRD). Elles ont été de 22 M€ en 2012, de 46 M€ en 2013, 64 M€ en 2014 et de l'ordre de 75 M€ en 2015… Trop pour la filiale du groupe Bouygues qui a décidé de stopper l'hémorragie. Le conseil d'administration, réuni le 13 janvier sous la présidence d'Hervé Le Bouc, a choisi de cesser les activités de production et de vente de produits raffinés et de mettre en vente la SRD.

 

Propriétaire de l'usine depuis 2010, après son rachat auprès d'ExxonMobil et Total, Colas explique dans un communiqué : "Fin 2014, pour tenter de sauvegarder le site de production de SRD, il avait été décidé de supprimer les lignes de production d'huiles de base et de recentrer l'outil industriel sur la production de bitume. L'objectif était d'atteindre progressivement l'équilibre opérationnel en 2016 et 2017, dans un marché où, à l'époque, le prix du brut était encore supérieur à 100 dollars le baril". Mais l'effondrement des cours du brut en un an et demi, qui ont amené le prix du baril à 30 dollars environ, ont rendu ce projet caduc. Une baisse du prix de vente des produits pétroliers aggravée par "une baisse de la demande française et européenne du bitume, liée à la forte contraction des marchés routiers".

 

Colas annonce chercher un repreneur pour la société SRD et négocier un plan social "pour trouver les meilleures solutions pour les collaborateurs de la société qui emploie 111 personnes". Une décision qui impactera également le bilan comptable de la filiale de Bouygues avec l'incorporation de charges non courantes d'un montant de l'ordre de 80 M€ dans son exercice 2015. Le résultat net devrait donc s'établir au même niveau que celui observé en 2014.

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